L’univers de l’information et de la communication change avec l’avènement du numérique. Les lois qui le régissent s’adaptent. Les professionnels du secteur s’informent…
Les acteurs de média ont pris part, ce jeudi 30 novembre, à Abidjan-Plateau, à un atelier de vulgarisation des lois jumelles modifiées No 2022-978 et No 2022-979 portant régime juridique de la presse et de la communication audiovisuelle, ainsi que la loi n°2013-867 du 23 décembre 2013 relative à l’accès à l’information d’intérêt public.
Information et communication : L’impossible retour en arrière
L’adoption de ces lois modifiées s’inscrit dans un contexte de révolutions technologique et d’usage dans le secteur des médias. « Nous sommes obligés de prendre acte de ce qu’un retour en arrière n’est pas possible et qu’il nous faut nous adapter », fait observer Jean Mathias Adou, directeur de cabinet du ministre de la Communication, à l’ouverture de l’atelier.
Désormais, les médias présentent le tableau d’une hyper offre de consommation d’informations « quand nous le voulons, où nous le voulons, sur plusieurs supports ». Ils sont, par ailleurs, marqués par l’arrivée d’acteurs étrangers comme les fournisseurs d’accès internet, les GAFAM, les services de vidéos à la demande, les WEB TV et WEB radio ou encore des influenceurs, activistes et blogueurs qui se sont érigés en journalistes.
1/3 d’Ivoiriens s’informent sur les réseaux sociaux
« Plus du tiers de nos compatriotes consultent l’actualité sur les réseaux sociaux. Nous sommes passés du consommateur passif des médias à des citoyens toujours consommateurs mais également producteurs d’informations. Le web 2.0 et la naissance des médias sociaux nous ont offert de nouveaux supports d’expression directe », a relevé le représentant du ministre Amadou Coulibaly.
Avec la floraison de ces nouveaux acteurs, les infractions à l’éthique et à la déontologie se multiplient. L’objectif visé par le ministère de la Communication est de « freiner les contenus à caractère haineux, injurieux, et attentatoire à la pudeur ». Mais aussi et surtout « travailler au rayonnement du secteur de la presse et de l’audiovisuel, afin de garantir l’existence d’un paysage des médias qui fait la différence », a expliqué Jean Mathias Adou.
K. Bruno