Les facilités opérationnelles offertes par les outils digitaux s’exportent dans la lutte contre l’orpaillage clandestin en Côte d’Ivoire. Le gouvernement affirme sa détermination à éradiquer ou du moins limiter ces activités illégales à partir d’une surveillance satellitaire.
Le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa Coulibaly, était en tournée dans le district des Savanes, du 18 au 20 juillet 2024, à l’effet de sensibiliser les populations à se détourner de l’orpaillage clandestin. Mais plus que de la sensibilisation, le membre du gouvernement entend se donner les moyens de traquer ceux qui se livrent à ces activités illégales. Notamment par la surveillance satellitaire.
La technologie pour repérer les chercheurs d’or illégaux
La surveillance satellitaire est une technologie permettant d’obtenir des informations qualitatives et quantitatives sur des objets ou activités situés à une distance donnée en mesurant l’énergie électromagnétique émise, réfléchie ou transmise, à l’aide de satellites en orbite équipés de capteurs spécifiques qui mesurent le rayonnement de ces objets ou activités au sol, en fonction de leur réflectivité et de leur réflectance.
« Le gouvernement ivoirien ne saurait laisser prospérer l’orpaillage illégal. Cet engagement du président Alassane Ouattara exige de chaque citoyen une prise de conscience collective pour éradiquer cette pratique d’une autre époque », a prévenu Mamadou Sangafowa Coulibaly. En réponse, le chef du canton de Korhogo a, au nom, des chefs traditionnels, a fait promesse : « Nous adhérons à l’action du gouvernement et nous pouvons vous assurer de la réussite de cette mission ».
Les solutions de surveillance satellitaire du CNTIG
Les promesses n’étant pas suffisantes dans la chasse aux orpailleurs clandestins, le gouvernement devrait solliciter les services de structures étatiques telles que le Centre national de télédétection et de l’information géographique (CNTIG), leader en développement d’applications SIG. Sa solution GEOPORTAIL de surveillance spatiale des terres (SST), innovation de la digitalisation des territoires ivoiriens, pourrait être utile.
Il en est de même de sa solution Infrastructure nationale de données géo-spatiales et statistiques (INDGS) qui assure l’accès à des données géographiques et statistiques harmonisées pour les législateurs, afin de répondre aux problématiques environnementales (diagnostic, risques naturels et industriels, …). Quand on connait l’impact écologique et économique nuisible de l’orpaillage clandestin, il ne fait aucun doute que le ministre des Mines, du Pétrole et l’Energie a, à portée de la main, tous les outils digitaux nécessaires au déguerpissement des chercheurs d’or illégaux.
K.Bruno