Le service de messagerie populaire Telegram a mis à jour ses conditions de service pour décourager les « mauvais acteurs » de « mettre en péril l’intégrité » de la plateforme, selon son fondateur Pavel Durov. Ainsi la plateforme partagera les numéros de téléphone et les adresses IP des « mauvais acteurs » avec les autorités.
Telegram partagera les numéros de téléphone et les adresses IP avec les autorités
C’est Pavel Durov qui a déclaré lundi 23 septembre 2024 que Telegram divulguerait désormais les adresses IP et les numéros de téléphone des utilisateurs qui enfreignent les règles de l’application aux autorités compétentes « en réponse à des demandes légales valables ».
Jusqu’à présent, Telegram s’était engagé à divulguer les numéros de téléphone et les adresses IP des utilisateurs uniquement si elle recevait une décision de justice confirmant que l’utilisateur était soupçonné de terrorisme. Selon le rapport de transparence de Telegram, cela ne s’est jamais produit auparavant.
La nouvelle politique de la plateforme
La nouvelle politique s’applique aux utilisateurs soupçonnés d’avoir enfreint les règles de Telegram. L’entreprise a déclaré qu’avant de divulguer les données des utilisateurs, elle « procéderait à une analyse juridique » de la demande des autorités. Ces mesures seront « uniformes dans le monde entier », selon M. Durov. Les règles mises à jour visent, entre autres, les utilisateurs qui abusent de la fonction de recherche de Telegram pour vendre des produits illégaux.
« La recherche Telegram est destinée à trouver des amis et à découvrir des nouvelles, pas à promouvoir des produits illégaux », a souligné Durov.
Ces dernières semaines, les modérateurs de Telegram ont utilisé l’intelligence artificielle pour rendre la fonction de recherche de la plateforme « beaucoup plus sûre » et, selon Durov, le contenu problématique signalé a été rendu inaccessible.
Il faut dire que la nouvelle politique de confidentialité de Telegram intervient alors que le PDG d’origine russe fait l’objet d’une enquête officielle en France pour une série d’infractions, notamment la complicité de facilitation de la distribution de pornographie infantile et de la vente de drogue sur la plateforme. À la suite de l’enquête, Durov a écrit sur sa chaîne Telegram qu’il souhaitait rendre son application « plus sûre et plus puissante ».