En ce qui concerne l’état des lieux de la cybercriminalité en Côte d’Ivoire, il faut noter que les services compétents ont enregistré plus de 9,206 milliards de Fcfa de préjudice financier pour le compte de l’année en 2023.
L’information a été donnée ce 7 novembre 2024 par le directeur de cabinet du ministre de la Transition numérique et de la digitalisation, Narcisse Ekissi lors des journées du régulateur (ARTCI Days 2024) à Abidjan.
Chiffre cybercriminalité en 2022 et 2023
Selon la quatrième édition du Baromètre de la Cybersécurité en Afrique, publiée par le Club d’Experts de la Sécurité de l’Information en Afrique (CESIA), 74% des organisations ont été victimes d’au moins une cyberattaque en 2023, contre 56% en 2022. Derrière ce chiffre, se trouvent des entreprises paralysées, des économies personnelles volatilisées, ainsi que des vies bouleversées, ce qui fragilise l’économie ivoirienne.
L’Agence nationale de sécurité et système d’information
« Sous la vision éclairée du Président de la République, le gouvernement s’est résolument engagé dans une lutte sans merci contre ce fléau qui menace les fondements mêmes de notre économie mais également de notre démocratie », selon le directeur de cabinet du ministre de la Transition numérique et de la digitalisation, Narcisse Ekissi.
Ce qui a conduit à la création par le gouvernement de l’Agence nationale de sécurité et système d’information (Anssi) pour centraliser et piloter la stratégie nationale de cybersécurité.
L’inclusion numérique sans la cybersécurité est un projet inachevé
« La cybersécurité est aujourd’hui l’un des piliers sur lesquels reposent notre ambition d’inclusion numérique. Un espace numérique sécurisé est essentiel pour bâtir la confiance des citoyens et des entreprises dans les technologies numériques, et cette confiance est un moteur pour la croissance », explique Touré
Le directeur général de l’ARTCI, Mme Touré Namahoua, appelle à l’engagement de tous. « Dans un monde où chaque connexion porte en elle à la fois des opportunités et des vulnérabilités, nous avons la responsabilité collective de protéger cet espace numérique qui façonne notre avenir ». Pour elle, l’inclusion numérique sans la cybersécurité est un projet inachevé. Ainsi, il est nécessaire de bâtir un espace en ligne de sécurité où la protection des données personnelles est garantie et où les cybermenaces sont efficacement contenues.
Il faut renforcer la sécurité informatique des entreprises
Pour faire face aux défis de la cybersécurité dans le pays, Namahoua, affirme lors de son discours que l’ARTCI a renforcé la sécurité informatique des entreprises à travers plusieurs initiatives dont la mise en place des audits de sécurité des systèmes d’information permettant de renforcer les infrastructures informatiques des entreprises publiques et privées, ainsi que la création d’un cadre stratégique avec l’élaboration de la politique de sécurité des systèmes d’information de l’administration publique, le référentiel général des systèmes d’information et le plan de protection des infrastructures critiques du pays.