Le secteur des startups en Afrique est en plein essor, mais il reste encore beaucoup de défis à relever sur le marché des startups d’innovation. Un récent rapport de Flourish Ventures révèle un aspect souvent négligé de cette histoire de croissance : la santé mentale et le bien-être des fondateurs africains.
Les voix du parcours des fondateurs africains »
Intitulée « Passion et persévérance : les voix du parcours des fondateurs africains » , l’enquête, menée avec des partenaires comme Endeavor et Launch Africa, recueille les idées de plus de 160 fondateurs dans 13 pays.
Il met en lumière les exigences émotionnelles auxquelles sont confrontés les fondateurs et le besoin urgent d’un meilleur soutien dans l’ensemble de l’écosystème des startups africaines.
Les 4 points essentiels à retenir dans ce rapport
Malgré leur amour pour le voyage ( 81 % des fondateurs apprécient ce rôle et près des deux tiers le referaient si leur startup échouait), la plupart connaissent des niveaux élevés de stress et d’épuisement professionnel. Principaux points à retenir :
1- Pression élevée, objectif élevé
Les fondateurs africains sont résilients et passionnés, mais 86 % d’entre eux signalent un impact négatif sur leur bien-être. L’anxiété (60 %), le stress (58 %), l’épuisement professionnel (52 %) et même la dépression (20 %) sont courants, affectant même ceux qui dirigent des startups « florissantes ».
2- Facteurs de stress économiques
es fondateurs citent l’instabilité économique mondiale et locale comme principaux facteurs de stress. La collecte de fonds (59 %), l’inflation (44 %) et les défis macroéconomiques (40 %) sont les principaux facteurs de stress, qui s’ajoutent à un parcours déjà difficile.
3- Seul au sommet
La solitude est omniprésente, 78 % des personnes interrogées s’accordant à dire qu’il s’agit d’un travail solitaire et seulement 14 % se sentent pleinement ouverts quant à leurs difficultés. Ceux qui comptent sur les relations personnelles, l’exercice et des habitudes saines déclarent un bien-être plus élevé, soulignant l’importance de la communauté et des soins personnels.
4- Déconnexion entre les investisseurs
a relation entre le fondateur et l’investisseur intensifie souvent le stress. Seuls 17 % des fondateurs se sentent à l’aise pour s’ouvrir aux investisseurs, et seulement 11 % estiment que leurs investisseurs se soucient de leur bien-être. Les fondateurs recherchent des investisseurs qui offrent plus que du capital : la confiance, le respect et des attentes réalistes comptent tout autant.
Le rapport est un signal d’alarme pour les communautés de capital-risque et de startups en Afrique : pour bâtir des entreprises résilientes, il faut des fondateurs résilients. La promotion active de la santé mentale et la création d’espaces de dialogue ouvert permettront à l’écosystème de cultiver non seulement des entreprises prospères, mais aussi des parcours entrepreneuriaux durables et prospères.