La Coupe du monde 2022 change de visage et sourit à la spéculation. Elle prend le corps d’un marché où on apprend mieux à connaître les gens hors de l’aire de jeu.
Le Mondial 2022 au Qatar se joue sur plusieurs fronts. Sur la pelouse, les joueurs s’affrontent. Des équipes gagnent, d’autres perdent. Dans les tribunes, des supporters pleurent la défaite de leur pays. D’autres exultent quand la victoire leur sourit. Hors des stades, les parieurs sont à la chasse au trésor. La course à l’argent au bout des coupons bat son plein.
Cultiver l’addiction pour récolter l’addition
À chaque match, les paris sportifs s’envolent. Les sites Unibet, Betclic, Winamax, Vbet, Vetbet, Parions sport, Premier Bet, etc., chantent la richesse aux clients. Un miroir aux alouettes. Il faut les fidéliser ou en attirer de nouveaux. Le jeu est le même mais l’enjeu évolue. Bonus de bienvenue, challenges de cagnotte, promotions régulières.
Selon le philosophe Alain, « L’argent va à ceux qui l’honorent ». Les sites de paris sportifs cultivent l’addiction, et récoltent l’addition. De l’argent, beaucoup d’argent. Au Qatar, les mises culminent déjà à 400 milliards FCFA. Deux fois plus qu’au Mondial 2018. Elles pourraient atteindre, selon les prévisions, 600 milliards de FCFA, soit 1 milliard de dollars, d’ici à la fin de la compétition, le dimanche 18 décembre 2022.
S’enrichir grâce au numérique
Au Mondial 2022, pendant que les équipes se volent dans les plumes, elles nourrissent, par ailleurs, le terreau d’autres équipées où les joueurs ne rêvent que de primes. Ceux-ci veulent s’enrichir comme leurs idoles Kylian Mbappé et ses 91 millions d’euros (59 milliards de FCFA) par an, Léo Messi et ses 41 millions d’euros (27 milliards FCFA) par an, Neymar Junior et ses 40 millions d’euros (26 milliards FCFA) par an, Cristiano Ronaldo et ses 27 millions d’euros (17 milliards FCFA) par an.
Dans une interview à Digital Mag, Habib Bamba, directeur de la transformation digitale et des médias à Orange Côte d’Ivoire, fait un résumé du texte : « Le numérique, ce n’est pas de la technologie, ce n’est pas de l’informatique. C’est plutôt comment on s’appuie sur la technologie pour créer de la valeur, pour progresser ». Les sites de paris sportifs ne le savent que trop. Il reste aux parieurs à ne pas trop estimer l’argent, ce bon serviteur, et mauvais maître…
K. Bruno