Anis Hamrouni est expert auprès de l’ONUDI en Côte d’Ivoire, chargé de l’output 3 du projet industrie 4.0. L’output 3 se concentre sur la formation et l’accompagnement, le renforcement des capacités, le compteur d’information professionnelle, technique et universitaire.
Quelles sont les opportunités qu’offre l’industrie 4.0 ?
C’est une nouvelle révolution industrielle qui va générer ou qui commence à générer de nouveaux métiers, de nouvelles compétences, et nous sommes en collaboration avec des entreprises pour dégager leurs besoins en termes de formation, de compétences. On travaille pour développer des offres de formation qui répondent à leurs besoins.
Y a-t-il une différence entre l’industrie traditionnelle et l’industrie 4.0 ?
Il y a une grande différence. Cette compétence d’agilité, d’interconnexion entre les différentes techniques et technologies existantes. On est en train de faire des diagnostics, des collectes, des formations sur le terrain pour pouvoir dresser la liste des nouvelles compétences susceptibles de répondre aux exigences des entreprises. C’est une tache assez délicate parce que c’est une révolution innovante qui est très argile et qui change tout le temps.
Nous sommes en face de compétences qui innovent tout le temps. On sort vraiment du classique pour atteindre une autre dimension. Il n’empêche que nous sommes à pied d’œuvre, c’est une mission assez délicate, mais nous restons à l’écoute des besoins des entreprises industrielles.
Ces nouvelles technologies et compétences ne vont-elles accroitre le taux de chômage dans les pays d’Afrique où il est déjà assez élevé ?
Non, bien au contraire ! Cette nouvelle révolution industrielle va créer de nouveaux emplois, de nouvelles compétences, c’est l’équilibre qui est là. Le besoin est immense en termes de compétences, même à l’échelle internationale. Aujourd’hui, tout le monde s’intéresse au Big data, à la cyber sécurité, etc. Les marchés européens et asiatiques sont très demandeurs là-dessus. C’est donc une grosse opportunité pour de nouveaux métiers et compétences.
Entretien réalisé
Par Aida Soro