Le numérique, c’est la technologie, l’invention, la créativité, le génie humain. Mais, c’est aussi et surtout de la politique. Twitter en fait les frais quand le réseau social refuse de se soumettre aux valeurs occidentales concentrées autour de la promotion de l’homosexualité…
La politique s’invite dans le numérique
En octobre 2022, le milliardaire Elon Musk rachète le réseau social Twitter pour 44 milliards de dollars. Il jette à la rue plus de 5.000 employés sur 7500. Il ramène en ligne des personnalités controversées et bannies pour avoir transgressé les règles de modération des contenus. Il autorise les propos discriminatoires « s’ils n’incitent pas à être suivis ».
Il refuse de protéger les personnes transgenres et homosexuelles, le socle des valeurs occidentales. Il met à l’index des médias financés par des gouvernements ou des fonds publics. Enfin, Elon Musk instaure un abonnement mensuel de 8 dollars pour certifier son compte. Ce qui a pour objet de propager la crainte du piratage. Cette mesure, ainsi que celle relative à la violation des valeurs occidentales, c’est-à-dire le refus de faire la promotion de l’homosexualité, fâche, les annonceurs.
Une femme à la tête de Twitter…
Le 18 avril 2023, le nouveau propriétaire de Twitter donne une conférence de presse aux Etats-Unis. Il tente de rassurer les annonceurs menaçant de quitter son réseau social. Effaré, désemparé, Elon Musk, convaincu d’être un dirigeant clivant, nomme une femme, le 11 mai 2023, à la tête du réseau social. Une femme dirigeante, ça donne dans le féminisme, une autre valeur occidentale. Il compte ainsi regagner la confiance des publicitaires.
Les spécialistes lui prédisent 3 milliards de dollars de revenus en 2023 contre 4,14 milliards en 2022. Un rapport interne de l’entreprise estime la valeur actuelle de Twitter à 20 milliards de dollars. C’est moins de la moitié de son coût au moment de son acquisition en 2022. Twitter tourmenté et acculé est désormais victime de ses propres lubies, des grands lobbies.
K. Bruno