Lorsque les institutions du football mondial décident d’instaurer l’Assistance à l’arbitrage vidéo (VAR), elles ont un but précis : réduire, sinon éliminer, les erreurs d’arbitrage. Sauf que ce n’est si simple que ça…
L’assistance à l’arbitrage vidéo est un dispositif technologique visant à aider les arbitres à prendre les décisions adéquates sur les terrains. Surnommée VAR, cet outil a été autorisé en 2018. Cela n’a pas fait cesser les polémiques autour de l’arbitrage pour autant. Celles enregistrées pendant la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, du 13 janvier au 11 février 2024, viennent rappeler que la technologie est un moyen et non une fin.
Polémiques malgré la VAR
Après le match nul (2-2) entre l’Algérie et le Burkina Faso lors la 2ème journée de la CAN 2023, la Fédération algérienne de football (FAF) dépose une plainte auprès de Confédération africaine de football (CAF). Elle relève une incapacité de l’arbitrage vidéo (VAR) à trancher les situations litigieuses. La Tunisie également rue dans les brancards la CAF en accusant la VAR d’incompétence après son match nul (1-1) contre le Mali.
La défaite du Sénégal contre la Côte d’Ivoire en 8ème de finale, n’est pas anecdotique. Le joueur sénégalais, Crépin Djatta, pète un câble. « Vous êtes des corrompus. Vous nous avez tués, vous êtes des corrompus ! Gardez votre Coupe d’Afrique. Tu vas voir la VAR pour leur donner un penalty, un gars (Ismaïla Sarr) qui prend le ballon 40 mètres et fait une chevauchée, rentre dans la surface, et tu ne veux pas aller regarder la VAR ? Je suis désolé mais là c’est abusé. Je suis vraiment désolé mais là ils ont tué notre compétition », accuse-t-il.
VAR contre déni des preuves
La VAR a pourtant réduit les contestations durant la CAN 2023. L’arbitre assistant vidéo « vérifie » automatiquement les images lors de chaque décision relative à un but, penalty ou carton rouge direct (avéré ou potentiel) ou en cas d’identité erronée, utilisant différents angles et différentes vitesses de diffusion. L’arbitre assistant vidéo peut « vérifier » les images à vitesse réelle et/ou au ralenti mais, en règle générale, le ralenti sera utilisé.
La VAR est donc une opportunité de justesse des décisions arbitrales et de justice contre les insinuations acrimonieuses. Le football africain couvert de clameurs voit venir un avocat de la vérité atténuant les appréhensions par la véracité des actions. Elle jette hypothétiquement le doute sur des justiciables déversant leurs émotions une fois désillusionnés. Les plaintes sont comme un déni des preuves.
K. Bruno