Les pôles publics de l’économie numérique sont nombreux en Côte d’Ivoire. Quelquefois, ils donnent le sentiment de se marcher sur les pieds tant les missions se ressemblent. Sauf qu’il y a des nuances. Gros plan sur celles entre la Direction générale de la transformation numérique et de la digitalisation, la Direction générale de la transformation du service public et la Direction de l’informatique et des traces technologiques.
Direction générale de la transformation numérique et de la digitalisation (DGTND)
Le secteur numérique est spécifique. Il se caractérise par son évolution rapide. En un mois, une innovation peut remplacer une autre et ainsi de suite. « Ce qui apparait comme révolutionnaire aujourd’hui peut s’avérer caduc demain », prévient un analyste. Tenant compte de cette spécificité, le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation a érigé une Direction générale chargée de la transformation numérique et de la Digitalisation dont l’actuel titulaire est Olivier Avoa. Il est épaulé par 4 directeurs « métiers » qui contribuent à l’atteinte des objectifs définis par le ministère.
Il s’agit du directeur du développement des infrastructures numériques ; du directeur de l’innovation, des startups et du secteur privé, Stéphane Coulibaly Konandri, du directeur de la cybersécurité et de la confiance numérique, Wilfried Elie Konan ; de la directrice de la transformation digitale de l’administration, Karen Diallo. Tous ont un objectif commun : la mise en œuvre de stratégies et de plans d’action pour le développement d’un environnement numérique et le développement de l’accès au réseau numérique.
Direction générale de la transformation du service public (DGTSP)
La Direction générale de la transformation du service public est dédiée à l’administration publique et dépend du ministère de la Fonction publique. Plus simplement, fournir des services publics digitaux aux usagers à travers un cadre stratégique de transformation et de simplification des méthodes et procédures de travail. Le titulaire de cette direction s’appelle Auguste Yoboué. Son but est de mettre tous les services de l’administration publique au digital pour non seulement améliorer la qualité des prestations fournies mais aussi ses relations avec les usagers.
Dans cette perspective, la DGTSP travaille à harmoniser les initiatives de transformation digitale de l’administration publique, en liaison avec les services concernés ; à la promotion de l’accès équitable des populations à des services de qualité fournis par l’administration ; et à la transparence dans l’exécution du service. « Il y a tellement de projets de transformation digitale dans nos services publics qu’il faut être vigilant pour ne pas qu’ils ne se marchent pas sur les pieds avec le même projet d’un service public à une autre », soutient un expert du domaine. Pour lui, « ce qui serait intéressant, c’est que tous les services numériques publics se retrouvent sur une plateforme unique comme le recommande la Banque mondiale dans son rapport sur l’état de la Côte d’Ivoire en 2022 ».
Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT)
La transformation digitale s’accompagne de cybersécurité. Toutefois, quand bien même des mesures drastiques de sécurité des systèmes sont prises, toute action de cybercriminalité n’est pas à exclure. C’est la raison d’être de la Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT) dont le chef est le colonel-major Guelpétchin Ouattara. Née en 2009, la DITT est une émanation de la Direction générale adjointe de la police scientifique.
Elle a pour mission de conduire des projets technologiques pour la sécurité, de faire des investigations en matière de cybercriminalité et d’apporter des appuis technologiques aux investigations. Pour mener à bien cette mission, la DITT ne se prive pas d’utiliser des technologies avancées telles que la vidéosurveillance, l’intelligence artificielle, le Big data. La DITT travaille, pour le reste, en étroite collaboration avec le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation de même qu’avec l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC (ARTCI).
K. Bruno