L’annexe fiscale 2025 ne fait pas dans la dentelle en termes d’imposition sur les entreprises de jeux de hasard dont la plupart sont en ligne. Ces entreprises vont payer 30% d’impôts sur le bénéfice et 7% sur le chiffre d’affaires.
Un constat dans l’exposé des motifs de l’annexe fiscale 2025 de la Côte d’Ivoire : les entreprises de jeux de hasard exerçant sur le territoire ivoirien font de gros bénéfices. Autrement dit, les entreprises comme 1XBet, PremierBet, AkwaBet, BetWinner et la LONACI se font beaucoup d’argent dans les paris dont les Ivoiriens sont devenus de grands consommateurs. A contrario, les impôts ne sont pas à la mesure des gains enregistrés.
Jeux de hasard : 30% d’impôt sur le bénéfice
Pour correction, l’annexe fiscale 2025 a pris des mesures que Mme Annick Kopoin Soko, expert fiscaliste, associée directeur du département fiscal du Cabinet HILI Conseil, a présentées, ce mardi 14 janvier 2024, aux entreprises privées, au cours d’un atelier au Palm-Club, à Abidjan-Cocody. Comme mesure phare, désormais, les entreprises de jeux de hasard dont les plus connues sont la LONACI, 1XBet, Premier Bet, AkwaBet, BetWinner, devront s’acquitter d’un impôt sur le bénéfice de 30%.
D’ailleurs, ces mesures de correction sont en phase avec la directive de la zone UEMOA « qui indique que les Etats doivent fixer l’impôt sur le bénéfice à 30% en ce qui concerne les entreprises de jeux de hasard ». Avant l’annexe fiscale 2025, seules les entreprises télécoms avaient un tel taux d’imposition. Désormais, les entreprises du jeu de hasard, qui étaient jusque-là imposées à 25% sur le bénéfice, rejoignent celle du secteur des télécoms dans cette catégorie d’imposition de 30%. L’objectif visé est d’optimiser les recettes budgétaires nécessaires pour le financement des programmes du gouvernement.
Entreprises de jeux de hasard : 7% d’impôts sur le chiffre d’affaires
Toujours dans le secteur des jeux de hasard, le gouvernement ivoirien, dans l’annexe fiscale 2025, fait subir aux entreprises de jeux de hasard une augmentation d’impôts sur le chiffre d’affaires. Au dire de Mme Soko du Cabinet HILI Conseil, ce taux qui était de 5% passe à 7%. Cette hausse devrait servir à financer le service civique en Côte d’Ivoire. Pour le reste, des hausses d’impôts sont enregistrées sur la publicité et la communication audiovisuelle par une extension de la taxe sur les publicités sponsorisées.
Cette annexe fiscale intervient dans un contexte mondial marqué par les effets de la Covid-19, et de la crise énergétique et alimentaire engendrée par la guerre en Ukraine et au Proche-Orient. En Côte d’Ivoire, les répercussions de ces situations ont entraîné le renchérissement du coût de plusieurs biens et services nécessaires aux besoins des populations et l’accroissement des dépenses de l’Etat pour contenir les effets qui en découlent. Nonobstant cette conjoncture défavorable, l’objectif est de maintenir le rythme de croissance économique projeté à plus de 7% conformément aux prévisions du Plan national de développement 2021-2025 (PND).
K. Bruno





































