La Côte d’Ivoire est actuellement confronté à la problématique de fuite de cerveau dans le secteur du numérique. Selon les mots du directeur général de l’Ecole supérieure africaine des technologies de l’information et de la Communication (ESATIC), « de nombreux jeunes formés par cet établissement public partent à l’étranger. Sur environ 500 Master formés, près du 1/3 a trouvé du travail, a l’étranger ».
Parce que les offres d’emploi à l’étranger sont très alléchantes
« On le dit souvent, les jeunes sont formés, ils ont des emplois mais au bout de 3 à 4 ans, ils retournent là où nous voulons éviter qu’il aille se former (en Europe) en mettant en place localement des formations par alternance mais les offres sont tellement alléchantes et ils ont raison d’avoir des situations meilleures…
Nous avons expliqué cette problématique au Premier ministre pour que nous allions vers la revalorisation des salaires pour les génies informatiques parce qu’on ne peut pas vouloir une transformation structurelle son économie par l’introduction des technologies numériques et ceux qui ont la compétence n’ont pas la rémunération suffisante pour les emmener à continuer à rester dans ce secteur », analyse Ibrahim Kalil Konaté, ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation.
L’Etat a du mal à les sédentariser les compétences dans le domaine du numérique
C’était le 20 juin 2024, à l’occasion de la cérémonie de remise de parchemins à 114 diplômés du HB Franco-Ivoirien pour l’éducation de l’Ecole Supérieure Africaine des Technologies de l’information et de la Communication (ESATIC).
Selon lui, les jeunes de l’Esatic sont brillants mais l’Etat a du mal à les sédentariser. « l’un d’entre eux, Diakité Oumar, a été champion du monde en développement informatique 2024 », a-t-il rappelé
Avant d’ajouter « là où nous proposons 500 000 F CFA comme salaire, une banque propose 1 million et quand il reçoit les 1 million pendant 1 an, il y a une autre structure qui lui propose 1,5 million et au bout de la 3ème année, il a une offre de 3 millions F CFA quelque part et il est parti. Voici la problématique dans laquelle nous faisons face et nous comptons la traiter efficacement pour que les étudiants formés par Esatic en collaboration avec nos partenaires restent ».
Accélérer la transformation de l’économie ivoirienne
C’est à juste titre qu’il a salué le travail abattu par Esatic et son directeur général, Prof. Adama Konaté. Pour Ibrahim Kalil Konaté, ce projet de formation par alternance en collaboration avec des universités françaises s’inscrit dans la vision du Président de la République qui ambitionne d’accélérer le développement des solutions numériques en tant que secteur transversal pour la transformation de l’économie ivoirienne
Aussi a lancé un appel au secteur privé, grand bénéficiaire de cette offre de formation, à construire ensemble avec l’Etat ce type de dispositif dans le cadre d’un partenariat public-privé.
Sur 500 Master formés, près du 1/3 a trouvé du travail, a l’étranger
A en croire le directeur général d’ESATIC, de nombreux jeunes formés par cet établissement public partent à l’étranger. Sur environ 500 Master formés, près du 1/3 a trouvé du travail, a l’étranger. D’ailleurs sur les 114 diplômés formés dans le cadre du Hb Franco-ivoirien, un d’entre eux est resté en France, après la formation.
Eugène YAO