On assiste aux dernières heures du stylo avec l’utilisation forcenée de machines intelligentes dans un contexte où la Côte d’Ivoire porte la Vision zéro papier à l’horizon 2030…
L’explosion de l’internet touche l’administration, une grande partie des sociétés mondiales et l’école. Le téléphone portable toujours à portée de main, le clavier chasse les stylos et les cahiers. Courriels, demandes d’emploi, communiqués politiques et messages personnels… On ne touche presque plus au stylo.
Vision Zéro Papier en 2030
En Côte d’Ivoire, l’ancien ministre de la Communication et de l’Économie numérique, Amadou Coulibaly, et son successeur de la Transition numérique et de la Digitalisation, Ibrahim Khalil Konaté, portent le projet de la transformation digitale de l’administration publique ivoirienne avec comme objectif principal : « La Vision Zéro Papier à l’horizon 2030 ».
Pour sa mise en œuvre, les ministres comptent sur les directeurs des systèmes d’informations (DSI) des ministères du pays, les directeurs généraux, centraux et chefs de service. Un Comité national de digitalisation (CN-Digit) a été mis en place en septembre 2023 dont la mission est de formuler un cadre de collaboration par la présentation d’initiatives clés et des engagements précis pour la transformation digitale de l’administration publique. La mise en œuvre du projet : « La Vision Zéro Papier à l’horizon 2030 », nécessite toutefois un préalable.
Jauger le savoir par la main s’essouffle
Des infrastructures technologiques de qualité, la promotion des technologies émergentes et l’adoption des meilleures pratiques de gouvernance numérique par les personnels de l’administration. « Pour que ces plans se concrétisent, il est essentiel que les ressources humaines chargées de les mettre en œuvre travaillent en étroite collaboration. Les directeurs de systèmes d’informations, qui sont en première ligne, doivent être mobilisés, sensibilisés et même formés quand cela sera nécessaire », prévenait, en 2023, Amadou Coulibaly.
C’est peut-être les dernières heures de l’écriture manuelle. Si l’ambition ivoirienne du Zéro papier en 2030 s’étend à l’école, aux examens et devoir de niveau, l’exigence des lettres motivées pour jauger la « main » et le « savoir » de tout candidat à une fonction, s’essoufflerait. Avec un clavier et une connexion internet, les fautes d’orthographes et de grammaire sont corrigées. D’ailleurs, les ordinateurs étant de plus en plus utilisés dans les écoles, on ne sera pas surpris de lire des écrivassiers en blouse médicale ou toute autre tenue obligeant les doigts à manipuler « l’ancestral » stylo.
K. Bruno