Clarifications ! Entre la Direction informatique et des traces technologiques (DITT) et la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC), qui fait quoi ? Deux identités étatiques de lutte contre la cybercriminalité ou une seule ? Nos réponses suivent.
DITT, le lead de la lutte contre la cybercriminalité
La Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT), dirigée par le colonel-major Guelpétchin Ouattara, est le lead de la lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Créée en 2007, et placée sous commandement de la Direction générale adjointe de la police technique et scientifique de la Police nationale, ses missions sont sans ambiguïté. La première est de mettre en place les systèmes d’information nécessaires aux activités de la Police nationale et du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.
Ensuite, mener des enquêtes de cybercriminalité. Cette activité est conduite par la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC) depuis 2011. Enfin, soutenir les services d’investigation dont ceux de la Police nationale, de la gendarmerie nationale et des douanes. La DITT tient enfin le Centre national de traitement des informations financières (CENTIF), chaque fois qu’ils ont besoin d’extraire ou de comprendre les preuves numériques auxquelles ils sont confrontés. Une activité portée par le Laboratoire de criminalistique numérique (LCN) qui assiste, par ailleurs, la PLCC.
PLCC, traquer les brouteurs et arnaqueurs sur la toile
La PLCC est un démembrement de la DITT. Créée en 2011, elle est le fruit d’un accord entre la Direction générale de la Police nationale et l’ARTCI. C’est la PLCC qui traque les brouteurs et autres arnaqueurs qui pullulent sur internet. Ses compétences opérationnelles et techniques recouvrent les infractions liées aux TIC et celles dont la commission est facilitée par l’usage de ces technologies. De ce point de vue, la PLCC effectue des enquêtes judiciaires, à l’aide de technologies de pointe, portant sur les infractions visant ou utilisant les systèmes informatiques.
Pour le reste, elle apporte son assistance technique aux services de police et aux services chargés de l’application de la loi lors des enquêtes judiciaires ; contribue à la mise en place de moyens techniques et au développement de l’expertise pour l’examen et le traçage des systèmes d’information ; mène des actions de sensibilisation et d’information sur la cybercriminalité auprès des populations et des services publics et privés. Enfin, elle contribue à la formation des personnels dans la lutte contre la cybercriminalité.
La PLCC dispose d’un service enquête en charge des investigations relatives à la commission d’infractions liées à cybercriminalité – par exemple, lorsque vous êtes victime d’un chantage sur un réseau social, ce service est outillé pour résoudre le problème. Et d’un service communication et statistiques chargé de la production et de la diffusion de statistiques sur la cybercriminalité. C’est ici qu’on recueille les données relatives aux enquêtes judiciaires portant sur la cybercriminalité.
K. Bruno