En Côte d’Ivoire, la cryptomonnaie évolue dans l’informel. La fintech américaine Yellow Card demande au régulateur ARTCI de se saisir de la question… Un appel à la réglementation du secteur de la cryptomonnaie a été lancé ce mardi 24 octobre 2024, à Abidjan-Plateau, au cours d’une conférence de presse sur : « Le rôle de Yellow Card dans la promotion de la liberté et de l’inclusion financières en Côte d’Ivoire ».
Sortir la cryptomonnaie de l’informel
Les opérations d’achat et de vente de cryptos se réalisent en millions de dollars sur les réseaux sociaux et les plateformes B2B. Cependant, le marché ivoirien reste dans l’informel, dépourvu de régulation. Selon le directeur de l’exploitation Jason Marshall, l’engagement de Yellow Card vise à contribuer à la formalisation des flux d’échanges de cryptos en collaborant avec le régulateur ARTCI.
« Nous appelons le régulateur à s’assurer que les dépôts des utilisateurs sont en sécurité, qu’il n’y ait pas de cryptos farfelus, qu’il n’y ait pas de pyramide de Ponsi. Il faut que les régulateurs africains réglementent ce secteur comme ils l’ont fait dans d’autres secteurs, ce qui incluent la sécurité des données, et tous les éléments qui protègent le client final », a-t-il énoncé.
Investir dans la cryptomonnaie est-il sûr ?
En attendant la régulation, Yellow Card met l’accent sur la cybersécurité, la protection des données de ses utilisateurs, la sécurité des transactions et la conformité. Cela fait-il de la cryptomonnaie un investissement sûr ? « Dans la crypto, l’investissement n’est jamais garanti », répond Jason Marshall.
Et ce n’est pas que dans ce secteur. « Toute personne qui garantit un investissement quel qu’il soit fait de l’arnaque », prévient-il. En revanche, la crypto a l’avantage de faciliter les transactions internationales. Ici, Yellow Card, fort de son expérience de 4 ans en Afrique, bénéficie une bonne réputation. De quoi même en confiance ses utilisateurs. En effet, elle en compte 1,6 million dans 20 pays d’Afrique.
« On ne va pas fuir avec votre argent… »
Bien plus, entre 2021 et 2022, elle a levé des fonds internationaux de 55 millions de dollars, preuve de la confiance des business Angels. Enfin, ses cofondateurs Chris Maurice et Justin Poiroux figuraient parmi les 30 personnalités influentes de la fintech du magazine Forbes en 2022.
« Donc, on ne va pas fuir avec argent, au contraire, on investit en Afrique et on veut vous aider à être autonomes financièrement », promet Sylvio Contayon, Country Manager Côte d’Ivoire. Yellow Card est présente dans 20 pays en Afrique, dont la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Ghana, le Nigeria et le Botswana. Elle vient d’ouvrir au Burkina Faso, au Mali et au Bénin…
K. Bruno