La Côte d’Ivoire est, en plein, dans la digitalisation de ses services publics. Le cas du BNETD, avec Mme N’Goran Yvonne Kouamé, ingénieure en informatique, diplômée de l’INP-HB, chef de service en charge de la valorisation des solutions géo-numériques.
Au Bureau national d’étude technique et de développement (BNETD), l’exploitation d’outils digitaux n’est pas facultative dans les études et la réalisation des grands projets de l’Etat, notamment les ouvrages d’art (routes et ponts), les écoles et universités, les hôpitaux et autres bâtiments administratifs. Bien au contraire, ces outils sont ses meilleurs alliés dans leur exécution.
Les études du BNETD sous outils digitaux
Au cours d’un panel sur la transformation digitale des services de l’Etat, le 18 novembre 2024, à Abidjan, N’Goran Yvonne Kouamé, chef du service de la valorisation des solutions géo-numériques au BNETD, a exposé sur la façon dont le bureau d’études d’Etat intègre le numérique dans l’exécution des projets qui lui sont confiés. Collecte de données géo-spatiales, génie civil, études économiques et infrastructures… tout est sous l’emprise des technologies.
« Dans la conception des projets, nous utilisons des outils numériques pour le câblage des réseaux de sorte que les ouvrages soient équipés de dispositifs facilitant la digitalisation des services. Pour ce faire, nous avons des outils de calcul de structure », dit-elle. Elle ajoute que le BNETD collecte, ensuite, des données géo-spatiales sur ces ouvrages. D’ailleurs, celles-ci sont disponibles et consultables, de même que le système d’informations géographiques des projets majeurs l’Etat que le bureau d’étude a conçu.
Une procédure d’accès aux données du BNETD
Pour le reste, Yvonne Kouamé a indiqué que la BNETD a mené des études de transformation digitale de la filière cacao. Une autre étude est en cours pour mettre en place un cadre de gestion intégrée des informations géo-spatiales. « Il faut dire qu’actuellement, il n’y a pas de procédure d’accès à ces données. Si une personne en a besoin, elle est obligée de procéder par connaissance. Nous pensons que ce cadre va mettre fin à cette pratique et offrir à toutes les parties prenantes une plateforme de collaboration claire avec les structures en charge des données », promet-elle.
Des données sur l’administration du territoire et la cartographie des réseaux enterrés pour éviter de sectionner les câbles du réseau d’eau potable, par exemple, lors du tracer des routes et autres travaux publics, sont, par ailleurs, effectuées par la BNETD, à en croire Yvonne Kouamé, toujours grâce à des outils numériques. Enfin, en interne, le bureau d’études intègre le digital à ses procédures de gestion de l’administration, du personnel, de logistique et des projets. « Nous avons un intranet qui regroupe l’ensemble des outils numériques de collaboration sur la gestion des projets », finit-elle.
K. Bruno