Le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques et l’institut suisse SWISS TPH, spécialisé dans la santé tropicale et publique conviennent, ce mardi 5 septembre 2023, de développer une application pour lutter contre la rage.
La lutte prend la forme d’une surveillance épidémiologique intégrée de la rage en temps réel grâce aux outils numériques, sur l’ensemble du territoire ivoirien. Elle prend aussi la forme d’une convention de partenariat entre le ministère ivoirien des Ressources animales et halieutiques et SWISS TPH.
Une application de lutte contre la maladie virale
Le développement de cette application de lutte contre la rage s’inscrit dans un projet appelé Block Rages. Enfin, elle vient soutenir les actions déjà mises sur pied pour l’éradication de la rage en assurant une meilleure traçabilité et une prompte réaction des services vétérinaires. La rage est une maladie virale qui touche le système nerveux central des mammifères (chiens, chats, renards, etc.).
Le virus est particulièrement présent dans la salive et le cerveau des animaux infectés, le plus souvent des chiens. Il est transmis par la morsure d’un animal malade. Les symptômes de la rage se déclinent en douleur, engourdissements ou démangeaisons à l’endroit où la personne a été mordue, les tremblements dans la partie du corps mordue, les contractions musculaires, les difficultés à respirer et à avaler.
Statistiques de la rage en Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, les dernières statistiques remontent à 2011. Les tranches d’âges les plus exposées étaient alors les 0-9 ans et 10-19 ans avec respectivement 26,6 % et 24,6 %. À Abidjan, 608 personnes soit 22,7 % ont été exposées à Cocody ; 471 personnes soit 17,6 % à Abobo ; 310 personnes soit 11,6 % à Yopougon.
L’exposition avait lieu dans 76,9 % des cas (2 055 personnes) à domicile et concernaient exclusivement les visiteurs de la famille, et dans la rue par les chiens pour 618 sujets (23,1 %). Les expositions par morsures d’animaux représentaient 88,1 % (2 354 personnes) et celles par griffures 5,7 % (150 personnes).
K. Bruno