Deux jours pour rendre le droit numérique accessible, deux concours pour stimuler l’innovation. La Côte d’Ivoire prépare ses premières Journées du droit numérique, pour bâtir un écosystème de confiance pour tous.
Vulgariser les textes liés au numérique
Depuis plus d’une décennie, la Côte d’Ivoire peaufine un cadre juridique autour du numérique. Lois, décrets, révisions successives… sur le papier, le pays a mis en place les garde-fous nécessaires pour réguler les usages du numérique. Mais dans les faits, ces textes restent peu lus, peu compris, y compris chez les professionnels du droit eux-mêmes.
C’est justement pour déchirer ce voile épais que se tiendront, les 22 et 23 mai 2025, les premières Journées du droit numérique à la Maison de l’Entreprise au Plateau autour du thème : « Droit et numérique pour tous : construire un numérique de confiance ».
Ces journées qui comprendront des panels, des prospectives et des sessions de travail sont organisées par le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, en partenariat avec le Cabinet JURISNUMERIS. L’objectif est de vulgariser les textes liés à ce secteur et expliquer leur impact concret sur les activités économiques et sociales.
Un hackathon et un concours de mémoire prévus
Comment rendre le droit plus accessible à l’ère du digital ? Tel est le thème des deux concours des Journées du droit numérique, dénommés Hacklawdays 2025, qui vont mobiliser les meilleurs cerveaux.
Le premier s’adresse aux développeurs, juristes tech, startups et étudiants capables de proposer des solutions numériques (web, IA, appli…) pour vulgariser les normes juridiques. Le second a pour but d’exhumer les travaux de recherche produits entre 2014 et 2025 sur le droit du numérique. Trois prix sont prévus pour chaque concours. Les premiers des deux compétitions auront respectivement 1.000.000 FCFA et 500.000 FCFA.
Le droit numérique, quésaco ?
Pour être concis, le droit numérique est la branche du droit qui encadre l’ensemble des activités liées aux technologies de l’information et de la communication, de même qu’à l’usage des outils numériques. Dans le contexte ivoirien, le droit numérique prend progressivement forme.
Des lois ont marqué l’ossature juridique du pays, comme celle de 2013 sur la lutte contre la cybercriminalité, revisitée en 2021 pour durcir les peines en matière de pornographie infantile et de violation de propriété intellectuelle. Mais la discipline reste jeune, mouvante, quelquefois insaisissable pour tous, initiés et non-initiés. D’où la pertinence de ces journées.
James Kadié