Sylvio Contayon est le directeur national de Yellow Card Financial, une fintech spécialisée dans l’échange de cryptomonnaie, et de la finance décentralisée, présente dans plus de 15 pays en Afrique. Eclairage sur cette technologie et cette solution de paiement aux avantages avérés.
Pour le citoyen lambda, qu’est-ce que la cryptomonnaie ?
La cryptomonnaie, c’est de l’argent qui est sur un écran, donc, de l’argent numérique. La plupart des gens voient la cryptomonnaie comme quelque chose d’abstrait. Non ! C’est vraiment de l’argent numérique basé sur la science de la cryptographie qui, elle-même, est l’art de décoder et d’encoder des données pour qu’elles restent privées. Autrement dit, si quelqu’un veut y avoir accès, il doit avoir un code.
Comment accéder à la cryptomonnaie ?
Aujourd’hui, on a ce qu’on appelle des compagnies d’échanges de crypto, des Market exchange. Il faut donc se rendre sur ces Market exchange pour voir la liste des cryptos vendues. Et, à partir de votre argent mobile money ou Visa, vous pouvez faire une transaction. Par exemple, si vous déposez 5000F, vous recevez une cryptomonnaie, soit du Bitcoin ou autre. Il y a aussi des particuliers qui disposent d’un certain nombre de cryptos. Si quelqu’un veut en acheter, il lui donne de l’argent, directement, en échange.
Au départ, c’était des échanges sur le marché local. Par exemple, je cherche quelqu’un, je lui donne de l’argent physique, et en retour il dépose de la cryptomonnaie sur mon portefeuille. Mais aujourd’hui, avec une compagnie comme Yellow Card, vous avez plus de sécurité dans vos transactions.
Quel est l’avantage d’échanger son argent en crypto ?
L’un des avantages, c’est de faciliter les transactions transfrontalières. Je suis en Côte d’Ivoire, je veux envoyer de l’argent à mon frère en Chine. Ou je veux recevoir de l’argent de mon frère aux Etats-Unis. Si je passe par le moyen classique, ça va me coûter extrêmement cher. Par exemple, s’il m’envoie 100 dollars, il va peut-être payer 20 dollars de frais. En crypto, il ne va même pas payer 600F de frais. Un commerçant veut acheter des produits en Chine, il envoie de l’argent en crypto à son fournisseur chinois. C’est du tac au tac. Pour des achats de 5 millions de FCFA, quand il convertit en crypto, il ne paie même pas 2000F de frais. Voyez le gain ! Or, s’il veut passer par le système classique, non seulement ça va prendre 2 ou 3 jours mais en plus les frais sont élevés.
Est-ce que si j’ai de l’argent en crypto, je peux le retirer en cash ?
Oui, bien sûr ! Moi, je le fais très souvent, je convertis mes actifs en CFA. Plusieurs plateformes le font, mais je vous recommande Yellow Card.
Quelle est la solution Yellow Card ?
C’est une plateforme qui vous permet d’échanger les devises, donc, la devise cryptographique et la devise fiduciaire. Si j’ai 10000F en Bitcoin et que je veux les retirer, avec Yellow Card, je fais juste la demande de retrait et je reçois mon argent sur mon compte mobile money ou sur mon compte bancaire.
Et comment avoir accès à Yellow Card ?
Il faut se rendre sur le site yellowcard.io ou si vous avez un IPhone, se rendre App store, taper yellowcardapp, ou si vous avez un téléphone Android, vous partez sur Play store, et vous tapez Yellow Card pour télécharger l’application. On a un petite procédure QYC pour identifier le client. Et puis, c’est fini ! Vous êtes un client crypto, vous avez un portefeuille numérique sécurisé Yellow Card, vous pouvez faire vos achats en Bitcoin ou USDT. Yellow Card garantit la liquidité en monnaie fiduciaire.
Quels sont les métiers du futur, liés à la cryptomonnaie ?
Les ingénieurs en Web3.0, les ingénieurs en blockchain qui peuvent développer des applications décentralisées qu’on appelle dApps. Aujourd’hui, on a le Metavers vers lequel plein d’entreprises sont en train de migrer. Donc, on a besoin de ces développeurs-là. On a aussi besoin de développeurs en cybersécurité liée à la blockchain pour sécuriser les transactions financières et les informations. On a besoin de commerciaux pour aborder les clients, de managers, etc.
Interview réalisée
Par K. Bruno