Bâtir une Afrique numérique forte et résiliente face aux cyber-menaces et aux transformations sociétales actuelles. C’est le défi que veut relever la 4ème édition du CAF…
La 4ème édition du Cyber Africa Forum (CAF 2024) se tiendra les 15 et 16 avril prochains. A un peu plus d’un mois du début de ce forum qui s’affirme comme la référence africaine en termes de cybersécurité, les organisateurs en ont dévoilé le thème : « Risques cybernétiques et Intelligence Artificielle (IA) : quelles stratégies de défense face aux nouvelles menaces numériques ? »
Seuls 5 pays africains sont prêts à exploiter l’IA
Selon Franck Kié, Commissaire général du Cyber Africa Forum, les conclusions du rapport de l’Indice mondial de préparation des gouvernements à l’intelligence artificielle, révèlent que seuls 5 pays africains (L’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc, Maurice et la Tunisie) sont prêts dans la préparation, l’exploitation et le contrôle de cette technologie IA.
« Ce chiffre apparaît relativement bas compte tenu du potentiel considérable de l’IA dans le PIB africain, pouvant atteindre 15,7% d’ici 2030, et des enjeux posés par cette technologie. Cette thématique doit donc plus que jamais occuper une place centrale dans le nouveau paradigme en cours en Afrique. Alliant ambition et action, le Cyber Africa Forum s’est fixé pour mission de catalyser une dynamique de transformation numérique qui redéfinit les horizons de la sécurité et de l’inclusion en Afrique », dit-il.
Relever les défis de la mise en œuvre de l’IA
Le Cyber Africa Forum 2024 va donc mobiliser les spécialistes de la cybersécurité, les décideurs et les leaders économiques et technologiques pour des échanges et débats portant sur les défis de la mise en œuvre de l’IA en Afrique, les menaces, innovations et stratégies de défense autour de cette technologie, le défi de la gestion des données sensibles dans le secteur de la e-Santé, l’avenir de l’écosystème des start-ups, l’employabilité à l’ère de l’IA, les nombreuses opportunités d’affaires et bien d’autres sujets d’intérêt public et privé.
Parmi les personnalités dont les communications sont à suivre avec attention, on reconnait Kalil Konaté, ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Amadou Coulibaly, ministre de la Communication et des Médias, Alain-Richard Donwahi, président de la Cop15 sur la lutte contre la désertification, Abdul-Hakeem Ajijola, président du groupe d’experts en cybersécurité de l’Union africaine, Gertrude Koné Kouassi, directrice exécutive de l’UNETEL, Thierry Wandji, Ceo de Cybastion, Didier Kla, directeur Orange business & Broadband, Pascal Naudin, responsable B2B de Kaspersky, et bien d’autres.
CAF CIO/CISCO Club pour les DSI
Les trois précédentes éditions du CAF ont porté sur les risques cyber, la souveraineté numérique et la coopération pour la transformation numérique. Ils ont mobilisé 50 entreprises et cumulé 6 000 participants. A la 4ème édition du CAF, il y est prévu le Cyber Africa Women visant à promouvoir la participation des femmes à la cybersécurité en Afrique, le CAF CIO/CISO Club, réservé aux DSI et RSSI pour des discussions sur les enjeux prioritaires de leurs fonctions, et le Hacking Challenge, compétition réunissant des jeunes talents en sécurité informatique.
Enfin, l’Executive Cybersecurity Awareness Meeting (ECAM), exercice de gestion de crise cyber conçu pour les hauts dirigeants du secteur public et privé afin d’améliorer la réponse aux incidents cybernétiques et à renforcer la culture de la sécurité numérique en Afrique. En complément, l’Advisory Boarddu Cyber Africa Forum remettra trois distinctions : Prix Léon Konan Koffi honore un acteur qui s’est distingué dans le domaine de la cybersécurité en Afrique, Prix Cyber Africa Women de l’année, et Prix CAF Média à un média qui se démarque par son traitement des sujets numériques en Afrique.
K. Bruno