La cybersécurité, ce n’est pas que la partie technique, comme l’a si bien rappelé, Nnenna Nwakanma, ambassadrice web, mentor des femmes en cybersécurité auprès de l’UIT, et speaker lors de la première édition du WEC à Abidjan.
Deux autres branches sont impliquées. D’abord, la politique et la diplomatie pour la gouvernance du cyberespace et les relations internationales, ensuite, la justice criminelle pour la lutte contre les cybercrimes. Chaque branche joue un rôle essentiel dans la protection de l’espace numérique.
La cybersécurité se divise en trois branches complémentaires
Trop souvent réduite à sa seule dimension technique, la cybersécurité se divise, en réalité, en trois branches complémentaires qui interagissent entre elles pour assurer la protection numérique.
« Le cyberespace, c’est comme le monde. Il y a la gouvernance, c’est la politique et la diplomatie. C’est là que je me situe. Il y a la technique, c’est là où Diamond Consulting se situe. Et il y a une autre partie qu’on n’a pas abordée, ça, c’est la justice criminelle. Ça, c’est la police du cyberespace. Chacun, à son niveau, a des outils, que ce soit la régulation, que ce soit la défense, et il y a aussi des formations », précise Nwakanma, mentor des femmes en cybersécurité et ambassadrice auprès de l’Union internationale des télécoms (UIT).
1. La branche technique de la cybersécurité
La branche technique de la cybersécurité concerne la protection des systèmes informatiques, des réseaux et des données contre les cyberattaques. Elle rassemble plusieurs techniques et pratiques qui visent à anticiper, identifier, prévenir et contrer les menaces informatiques. Parmi les pratiques utilisées, des tests d’intrusion pour simuler des attaques afin d’identifier les failles, des audits de sécurité pour évaluer les risques, des Cyber SOC (Security Operations Center) pour surveiller en temps réel les événements, détecter les incidents et y répondre.
2. La branche politique et diplomatique de la cybersécurité
La branche politique et diplomatique de la cybersécurité traite de la mise en place de politiques et de stratégies nationales et internationales pour lutter contre la cybercriminalité. Elle implique la coopération entre les gouvernements, les organisations internationales et les entreprises. Dans ce segment de la cybersécurité, on met sur pied des lois et des réglementations pour renforcer la sécurité des utilisateurs.
3. La branche de la justice criminelle dans la cybersécurité
La branche de la justice criminelle dans la cybersécurité, c’est la partie qui s’occupe de l’application de la loi dans le domaine de la cybercriminalité. Elle comprend l’enquête, la poursuite et la sanction des auteurs de cyberattaques. Cette branche collecte des preuves numériques, poursuit les cybercriminels et coopère avec les autorités étrangères pour préserver les données en ligne.
Formation continue-compétences : le duo gagnant pour exceller dans la cybersécurité
Nnenna Nwakanma a également reconnu que l’apprentissage est un processus continu. Elle a relevé l’importance de se former pour maîtriser de nouveaux outils et acquérir de nouvelles compétences.
« Avec l’élection de Trump, la diplomatie n’est plus ce qu’elle était. En tant que e-diplomate, j’ai payé 500 000 FCFA, il y a 2 mois, pour reprendre les études. Si vous êtes debout, vous n’avez aucune chance d’aller de l’avant sans augmenter vos compétences. Si vous êtes débout, allez vous inscrire et apprendre quelque chose de nouveau », a-t-elle conseillé aux jeunes apprenantes du WEC.
Et elle continue : « Il y a deux ans, je faisais la politique et l’intelligence artificielle. Donc, tous les deux ans, il faudrait s’informer pour voir dans ton domaine, qu’est-ce qui est nouveau, qui fait quoi, qu’est-ce que je dois améliorer ». Selon elle, la compétence implique un savoir-faire et une certaine capacité d’adaptation.
« La formation n’est pas égale à la compétence. La compétence, c’est de pouvoir utiliser une formation pour résoudre un vrai problème et ça se fait en se joignant à des besoins, en consentant idée par idée, en apprenant, en faisant des essais. Ça fait trente ans que je suis dans le métier », se félicite Nnenna.