La cybersécurité et la protection des données à caractère personnel étaient au centre d’un atelier, ce jeudi 31 octobre 2024, à Abidjan-Plateau. Organisé par le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation, il a réuni les Directions des systèmes d’information (DSI), des Ressources humaines et des Affaires juridiques, de l’Etat.
L’objectif poursuivi était de renforcer les compétences de ces pions essentiels de la chaine de cybersécurité sur le thème : « Cybercriminalité et protection des données personnelles : contribution aux enquêtes et champ d’application ». Deux experts, l’un de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité (PLCC), commissaire Dougba Marcelin, et l’autre de l’ARTCI, Assoua Cauffi Sylvère, se sont attelés à cette tâche.
S’approprier la législation sur la cybersécurité et la protection des données personnelles
Ils ont présenté la législation sur la protection des données à caractère personnel et la prévention de la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Deux textes réglementaires existent en la matière. D’abord, la loi 2013-451 du 19 juin 2013, relative à la lutte contre la cybercriminalité. Celle-ci prévoit des sanctions pour les cas d’infractions sur les infrastructures numériques, et les systèmes d’informations publics et privés. Ensuite, la loi n°2013-450 du 19 juin 2013 relative à la protection des données à caractère personnel. Une matière au cœur d’enjeux vitaux des entreprises et des gouvernements.
Pour les formateurs, il est primordial que les responsables des systèmes d’information de l’administration publique s’approprient cette législation pour éradiquer les actions des cybercriminels. L’avenir numérique de la Côte d’Ivoire en dépend. A l’ouverture des travaux, Elie Konan, directeur de la cybersécurité et de la confiance numérique, a rappelé que cet atelier s’inscrit dans la stratégie nationale de transition numérique pour sécuriser les systèmes d’information publics et respecter les droits des citoyens.
Améliorer la sécurité et la confiance numériques
Quant à Mme Rockya Fofana, directeur de cabinet adjoint du ministre Ibrahim Kalil Konaté, elle a indiqué qu’il compte comme une étape importante dans l’amélioration de la sécurité numérique et dans le renforcement de la confiance des utilisateurs ivoiriens. Pour elle, alors que le pays poursuit sa transition digitale, la protection des données à caractère personnel reste une priorité, afin de garantir un avenir numérique sécurisé et respectueux de la vie privée de chaque citoyen.
Dans cette perspective, le gouvernement vient de créer l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), ce mercredi 30 octobre 2024. Selon l’indice global cybersécurité de l’UIT, la Côte d’Ivoire est passé d’un score de 67,82 (sur 100) en 2020 à 78,8 en 2024. Cette progression a placé le pays dans la catégorie Tiers 3 qui réunit les pays ayant une base acceptable en matière de cybersécurité au regard des actions menées.
James Kadié