En informatique et sciences numériques, la Côte d’Ivoire s’affirme comme une référence en Afrique. Dans le public, 4 écoles d’excellence émergent. L’UFR Math-Info de l’Université FHB, l’INP-HB, l’ESATIC et l’Université virtuelle de Côte d’Ivoire. Nous faisons un gros plan sur ces écoles et leurs curricula de formation.
1 – UFR Mathématique et Informatique (Université Félix Houphouët-Boigny)
A l’UFR Mathématiques et Informatique de l’Université FHB, les étudiants ont le choix, après la première année, de la Licence des sciences informatiques. Celle-ci donne de nombreux savoirs, tels que la maîtrise des concepts et notions fondamentales de l’informatique ; la capacité d’analyse de problèmes complexes et de formulation de solutions informatiques ; la connaissance poussée dans le développement et le déploiement d’applications logicielles, etc.
L’accès à cette formation se fait par test de sélection ouvert aux étudiants ayant validé une L1 avec mention en maths et aux étudiants de l’INPHB ayant validé une première année de prépa sciences et technologies. La Licence des sciences informatiques donne accès au Master-EDP (équations différentielles partielles), analyse numérique et optimisation. Ce master forme dans les domaines clés des mathématiques appliquées. Il ouvre l’esprit à la modélisation mathématique, aux simulations numériques, et à la programmation (Python, MATLAB).
Au final, les débouchés sont nombreux : ingénieur en calcul scientifique ; consultant en optimisation ; analyste de données ; développeur de logiciels pour concevoir des logiciels spécialisés en simulation numérique ; ingénieur en recherche-développement de nouvelles technologies et méthodes dans les entreprises innovantes ; expert en intelligence artificielle. Après le mater, des formations doctorales sont disponibles à l’UFR Mathématiques et Informatique.
2 – Ecole supérieure d’industrie (ESI-INP-HB)
L’INP-HB figure parmi les plus grandes écoles d’Afrique. Sur le segment numérique, l’Ecole supérieure d’industrie (ESI) est la tête de pont. Elle forme à la Licence professionnelle dans les métiers de l’industrie et du numérique. 3 filières sont proposées ici :
– Électronique, informatique industrielle et télécommunications
Ce secteur recouvre les cinq composantes de la spécialité : électronique, électrotechnique, automatique, informatique industrielle, et télécommunications. Les titulaires de cette option interviennent dans la conception, réalisation et programmation de cartes électroniques ; l’automatisation et le contrôle des processus industriels ; l’électronique ou encore la robotique. Les débouchés sont dans les grandes entreprises et les PME-PMI et concernent les secteurs industries électriques et électroniques, production, transport, santé, agroalimentaire, aéronautique, espace.
– Génie logiciel et système d’information
Les étudiants de cette filière sont capables de concevoir, réaliser et mettre en œuvre de systèmes informatiques correspondant aux besoins des utilisateurs. La licence dispose de trois options :
- Informatique et génie informatique (gestion de données),
- Informatique et systèmes industriels (conception de systèmes informatiques industriels),
- Imagerie numérique (métiers de l’imagerie numérique).
Les débouchés se trouvent dans les services informatiques industriels, commerciaux ou des administrations, les constructeurs (ordinateurs, périphériques). Le titulaire de cette licence peut devenir analyste-programmeur, spécialiste méthode, architecte réseaux, développeur-intégrateur web, spécialiste bases de données, responsable bureautique, technico-commercial.
– Sciences et technologies de l’information et de la communication (STIC)
Les étudiants de cette filière sont formés en mathématique, technologie informatique, algorithme et structure des données, base électronique, systèmes d’information, algorithme et langage de programmation, électronique numérique, technologie des composants logique et schéma, etc. Cette formation s’appuie sur un écosystème organisé autour des unités mixtes de recherche, des écoles doctorales, des FabLab, des incubateurs et des unités de productions.
Pour le reste, le Technopole de l’INP-HB qui soutient l’innovation, ouvrira prochainement la Digital Farming School en collaboration avec l’OCP. L’INP-HB collabore aussi avec des partenaires comme X, HEC, Ecole des Ponts, l’UQAM, l’Université d’Ottawa, UM6P, l’Université de Shenzen. La Chaire Data Science Institute ajoute à sa montée en puissance en formation des compétences en Data Scientist, Data ingénieur et Data Analyst.
3 – ESATIC
L’Ecole supérieure africaine des TIC (ESATIC) est née sur les cendres de l’ISAPT, en 2012, pour répondre aux défis liés à l’éclosion de nouveaux métiers orientés TIC. C’est une école publique équipée de matériels de haute technologie et animée par des enseignants compétents pour former des cadres qualifiés. L’ESATIC dispense des formations pointues en télécoms et TIC, sanctionnées par des diplômes de référence.
-Systèmes et réseaux informatiques et télécommunications (SRIT) : former, en Licence, des techniciens supérieurs en réseaux et systèmes, assistants ingénieurs en réseaux et télécommunications, technicien supérieur en maintenance logiciel et matériel pour les réseaux, assistant architecte de systèmes et réseaux, technicien sécurité réseaux
-Technologies du web et images numérique (TWIN)
Former, en Licence, des techniciens supérieurs dans les technologies du web et de la communication digitale. Elle répond aux besoins suscités par les nouveaux outils de communication : développeur d’applications mobiles et web ; testeur et intégrateurs de solutions web et multimédia ; webdesigner ; community manager ; media manager ; développeur multimédia ; webmarketeur ; webmaster.
-Systèmes informatiques et génie logiciel (SIGL)
Former ; en Licence, des développeurs d’applications mobiles et web ; techniciens support utilisateur ; testeurs et intégrateurs de solutions web ; paramétreurs de progiciels. Et en Master, des ingénieurs spécialisés dans la conception, le développement et la maintenance des systèmes d’information et des logiciels ; administrateur de bases de données ; architecte logiciel ; concepteur et développeur d’applications ; ingénieur qualité.
-Réseaux et télécommunications (RTEL)
Former en Licence, des techniciens supérieurs en réseaux et systèmes ; assistants ingénieurs ; techniciens supérieurs en maintenance logiciel et matériel pour les réseaux ; assistants architectes de systèmes et réseaux ; techniciens sécurité réseaux ; techniciens VoIP. Et en Master, des spécialistes en réseaux mobiles et larges bandes : ingénieur réseaux et télécoms ; ingénieur en maintenance logiciel et matériel pour les réseaux ; ingénieur d’étude et de développement télécoms ; architecte réseaux.
-Développement d’application et systèmes d’information (DASI)
Former, en Licence, des techniciens spécialisés dans le développement d’applications et l’administration des bases de données : développeur d’applications (web, mobile, etc.) ; technicien support ; testeur et intégrateurs de solutions web ; intégrateur de progiciels ; administrateur de base de données ; entrepreneur numérique.
-Sécurité informatique et technologies du web (SITW)
Former, en Master, des spécialistes en sécurité des systèmes informatiques et technologies du web ; administrateur système ; administrateur de bases de données ; architecte logiciel ; concepteur et développeur d’applications ; ingénieur qualité ; intégrateur de solutions.
-Mobiquité, big data et systèmes (MBDS)
Le master Mobiquité et bases de données et systèmes est organisée en partenariat avec l’université de Nice Sophia Antipolis. Ce Master est une formation de haut niveau dans les métiers du Big data, Cloud Computing, et IoT, destinée aux cadres du secteur et aux étudiants. Les diplômés de ces masters peuvent exercer comme : développeur d’applications web autour, entre autres, des technologies JEE et .NET ; développeur d’applications mobiles sur smartphones et sans contact (standard NFC, LIFI, QRCODE, …) ; gestionnaire de données structurées et non structurées.
4 -Université virtuelle de Côte d’Ivoire
L’Université virtuelle de Côte d’Ivoire combine technologie et pédagogie pour offrir des formations flexibles et adaptées aux besoins du marché, renforçant l’employabilité et la croissance économique. Elle dispense des formations initiales pour la licence, le master et doctorat, en sciences numériques.
-Licence DAS, BD, RSI, MMX, COM et CMD
L’UVCI forme à plusieurs licences. D’abord, en Développement d’applications et e-services (DAS-Conception d’applications web et mobile à travers des outils de codification) et en Base de données (BD-Analyse des bases de données via les technologies de production les statistiques pour les prises de décision). Ensuite, en Réseaux et sécurité informatique (RSI-Protocoles de sécurisation des réseaux informatiques afin de prévenir les attaques du système informatique des entreprises).
D’autres licences en Multimédia et arts numériques (MMX-Conception de design et graphique multimédia pour les publicités à travers des nouveaux outils appropriés), en Communication digitale (COM-Maitrise d’outils digitaux et des médias sociaux dans les stratégies de communication-publicité, élection, sensibilisation), et en E-commerce et marketing digital (CMD-Maitrise d’outils d’aide à la commercialisation de produits et services digitaux), y sont disponibles.
Enfin, l’UVCI délivre des licences en E-administration et transformation digitale (ATD-installation, sécurité des réseaux, analyse, développement et application de solutions informatiques aux procédures administratives), et en Sciences et technologies géo-spatiales (STG-Systèmes d’observation de la terre et des mers et développement d’outils géo informatiques).
-Master-Doctorat en BlockChain, cybersécurité, communication digitale, Design 3D, Big Data
Le Master en informatique et sciences du numérique (ISN) de l’UVCI est un Master de recherche de type projet orienté vers la préparation de l’apprenant aux métiers du numérique. Il s’agit de filières pointues comme la BlockChain (BC-Technologies de stockage et de transmission d’informations, sécurisée et fonctionnant sans organe central de contrôle), et la Cybersécurité et internet des objets (CIO-Sécurisation des données, construction d’infrastructures de services évolués interconnectant des objets).
Il s’agit également du Master en Business et communication digitale (BCD-Commercialisation de produits et services sur des sites internet afin d’améliorer la visibilité de la marque sur le web), et enfin du Master en Design 3D, animation et audiovisuel (D2A), et en Big Data Analytics (Créer des bases de données volumineuses et veiller à la bonne marche de celles-ci). Enfin, l’Université virtuelle délivre des formations doctorales dans les mêmes filières Master, pour ceux désireux de poursuivre leurs études. Ainsi que des formations continues, professionnelles et certifiantes.
Dossier réalisé
Par K. Bruno