Le 21 juillet 2022, Facebook ferme les comptes des médias de l’État afghan dirigé par les Talibans. Déjà, en janvier 2021, Facebook, Snapchat et Twitter, mettaient sous Boisseau le compte de Donald Trump, le président en exercice des États-Unis d’Amérique de l’époque. Il ne disait pas ce qui était permis de dire, selon les géants du numérique, dans l’exercice de ses fonctions.
Personnalités publiques, vedettes, institutions internationales, organismes étatiques. La liste des bannis des réseaux sociaux est longue et indifférenciée. Les raisons sont diverses mais le procédé est le même. Le fouet et le couperet tombent sans prévenir. En Russie, l’accès aux réseaux sociaux des géants du numérique est interdit. Des chaines de télévision russes sont interdites de diffusion dans les pays occidentaux. Au nom de la bien-pensance mondiale.
Le retour en grâce dépend strictement des nouveaux maîtres du monde. Les mêmes : Facebook, Snapchat, Twitter. Leur pouvoir est grand : infléchir les opinions, influencer des votes, détruire des réputations. Les pays les plus développés de la planète, sont snobées par la fulgurance des plateformes numériques. Drapées de dorures, elles attisent brûlures et fêlures d’un nouvel ordre mondial.
Elles préfèrent combattre la vérité ou le mensonge par l’interdiction plutôt que par l’argumentation. On assiste, dès lors, à la séparation de l’humanité en deux camps : les anges d’un côté, les salops de l’autre. Il n’y a plus aucune nuance possible. La traque de la pureté idéologique est ouverte. Qui décide de ce qui est bon à dire ou pas bon à dire ? Google, Facebook, Twitter, Snapcha.
Or, cette posture morale mène à la surenchère, quelquefois à la guerre.
K. Bruno