Les implications de l’Industrie 4.0 dans l’agro-industrie étaient au cœur d’un atelier au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire à Abidjan. Une mine d’opportunités que les entreprises ivoiriennes devraient saisir, particulièrement les entreprises dans le secteur de l’agro-industrie.
Le premier atelier sectoriel des entreprises et acteurs du secteur de l’agro-industrie sur l’Industrie 4.0, s’est tenu ce mardi 28 février 2023, au siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, à Abidjan-Plateau. « L’industrie 4.0 pour favoriser l’emploi des jeunes en Tunisie et en Côte d’Ivoire », en était le thème.
Industrie 4.0 : accroitre l’employabilité des jeunes
La mise en œuvre de ce projet engage les secteurs des secteurs privé et public, et les partenaires techniques et financiers internationaux. Selon le représentant du représentant de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) en Côte d’Ivoire, Yssouf Ouattara, « ce projet vise à créer de nouvelles approches dynamiques et écologiquement équilibrées dans les chaines de valeurs industrielles avancées afin de contribuer à une création d’emplois meilleurs et durables pour la jeunesse africaine ».
Le protocole d’accord du projet Industrie 4.0 pour favoriser l’emploi des jeunes en Tunisie et en Côte d’Ivoire a été signé le 29 novembre 2022 à Abidjan. Aujourd’hui, il rentre dans sa phase active. L’objectif principal étant d’accroitre l’employabilité des jeunes et d’améliorer leurs conditions de travail par l’utilisation des nouvelles technologies dans le processus de production industrielle.
Industrie 4.0 : accroitre la productivité des entreprises
Pour Antoine Ano, conseiller technique du ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME, l’Industrie 4.0 ciblant l’agro-industrie, secteur prioritaire pour le gouvernement, porte en elle un intérêt particulier. « Nos entreprises doivent prendre leur part pour non seulement transformer localement nos matières premières mais aussi accroitre leur productivité », dit-il.
« Vous savez que notre pays, dans la 1ère transformation, transforme moins de 50% de nos matières premières. Pour la deuxième transformation, le taux est encore plus faible. La 4ème révolution industrielle qui s’annonce, nous pensons que la Côte d’Ivoire doit prendre sa part pour pouvoir intégrer l’ensemble des chaines de valeur mondiales », insiste Antoine Ano.
Industrie 4.0 : réduire la pénibilité du travail
Il reste, toutefois, un défi majeur à relever : celui des infrastructures et de l’environnement de développement de l’Industrie 4.0. « Cela est lié à la connectivité, à l’internet 5G, qui permet, par exemple, dans le domaine médical, de faire des opérations à distance, de faire circuler des voitures sans pilote, etc. Vous voyez donc les effets sur le développement de la robotique, et donc de l’accroissement de la productivité de nos entreprises », fait-il observer.
Du reste, l’Industrie 4.0 devrait permettre de réduire la charge et la pénibilité du travail. « Cette technologie peut aider à soulager les travailleurs. Je suppose que vous avez entendu parler des exosquelettes qui permettent aux travailleurs de soulever des poids plus importants sans faire d’effort », argumente Antoine Ano. Bref, l’Industrie 4.0 est une mine d’opportunité en termes d’emploi, de qualification, de formation des jeunes, mais aussi de productivité des entreprises
Le Vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie, au nom du président Faman Touré, a félicité les entreprises privées et celles du secteur public pour leur présence massive. Il a remercié le gouvernement allemand, à travers le GIZ, qui finance ce projet déployé sur deux pays d’Afrique.
Une vague de questions-réponses a suivi les exposés. Les chefs d’entreprises ont fait le récit de pas mal de difficultés matérielles et financières rencontrées. C’est à croire qu’elles attendent toujours un messie pour les sortir de l’ornière, et faire avancer leurs entreprises.
Aida Soro





































