Le rapport sur l’état de la connectivité Internet mobile 2024 a été brièvement présentés par le GSMA le 28 novembre dernier lors du SUTEL 2024 organisé par l’ANSUT. Le constat est alarmant, car les chiffres qui concernent l’Afrique subsaharienne sont piteux. Quelques détails.
13 % de la population d’Afrique subsaharienne sans couverture réseau
Les résultats des études sur la connectivité basée sur les abonnés et les utilisateurs de l’internet mobile en 2023 démontrent que 13 % de la population d’Afrique subsaharienne n’ont aucune couverture réseau aujourd’hui. Soit 160 millions d’habitants. Ce chiffre est trois fois supérieur à la moyenne mondiale qui est de 4 %. Malgré les efforts des opérateurs mobiles et des gouvernements, le continent demeure le plus touché par la fracture numérique.
Loin de se limiter à l’absence de couverture, une autre problématique émerge, celle du déficit d’usage. En Afrique subsaharienne, 60 % des habitants vivant dans des zones couvertes par le réseau ne se connectent pas à Internet. Ce qui représente 710 millions de personnes. Cette situation freine les ambitions numériques du continent et entrave son développement socio-économique. Or, en 2015, ce pourcentage était de 42 %. Nous assistons donc à une augmentation de 18 % qui ralentissent l’inclusion numérique.
Couverture et usage : deux obstacles importants
Le rapport de la GSMA distingue donc deux types de déficits. Le premier est le déficit de couverture, qui concerne les zones sans infrastructure réseau. En Afrique subsaharienne, 13 % de la population est encore isolée de tout accès à Internet. Le second est le déficit d’usage. Bien que 87 % de la population vive dans des zones couvertes, seulement 27 % sont connectés.
Cette situation s’explique par le manque d’équipements adaptés, le coût élevé des smartphones, l’inadéquation des contenus numériques, l’absence de compétences numériques et les craintes liées à la cybercriminalité. Encore les mêmes problèmes qui sont évoqués. Il faut agir au plus vite pour, un jour, voir le continent figurer dans le Conseil des Nations et donner la possibilité aux populations d’être concrètement dans l’univers du digital.
James Kadié