Dr. Cosmas Luckson Zavasava, directeur du Bureau de développement de l’Union internationale des télécommunications (UIT), était à Abidjan, en Côte d’Ivoire, où il a été reçu par le directeur de cabinet du ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Narcisse Ekissy, le 28 mars 2025.
Objectifs de la cartographie haut débit associée aux SIG
Cette visite fait suite à un sommet régional de l’UIT portant sur les systèmes nationaux de cartographie à large bande en Afrique, qui s’est tenu à Abidjan, en Côte d’Ivoire, les 26 et 27 mars 2025. A ce sommet, l’UIT a décidé d’accélérer son projet d’appui aux systèmes nationaux de cartographie du haut débit (Africa Broadband Maps ou Africa-BB-Maps).
Mis en œuvre avec l’appui de l’Union européenne, ce projet a pour objet d’identifier les lacunes africaines en matière de haut débit internet afin de les combler.
« La cartographie du haut débit, associée aux systèmes d’information géographique (SIG) modernes, permet d’identifier les zones de connectivité insuffisante, de planifier l’extension du réseau vers les zones les plus critiques et de soutenir la prise de décision sur la base de données probantes », a expliqué Dr. Cosmas Luckson Zavasava.
La Côte d’Ivoire pays fait partie des 11 pays bénéficiaires du projet en plus du Bénin, du Botswana, du Burundi, de l’Éthiopie, du Kenya, du Malawi, du Nigeria, de l’Ouganda, de la Zambie et du Zimbabwe. 9 autres pays devraient les rejoindre.
870 millions d’Africains n’utilisent pas internet
Un budget de 15 millions d’euros (9 milliards FCFA) sur 4 ans y est affecté pour, selon l’UIT, accroitre l’adoption du haut débit qui reste très limitée en Afrique.
« Par exemple, environ 73 % de la population d’Afrique subsaharienne n’utilisent pas internet mobile », estime-t-elle.
De plus, seuls 320 millions de personnes, soit 27 % de la population d’Afrique subsaharienne, sont connectées à l’internet mobile, d’après le GSMA. Et parmi les 870 millions de personnes qui n’utilisent pas encore cette technologie, 160 millions ne sont pas du tout couverts par un réseau mobile à haut débit.
Pour réussir l’Africa-BB-Maps, au dire de Dr. Cosmas Luckson Zavasava, l’UIT compte s’appuyer sur la Côte d’Ivoire. Elle a d’ailleurs sélectionné l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI) parmi les régulateurs africains chargés de sa mise en œuvre.
« Sur le continent, les infrastructures sont fragmentées et les zones rurales restent marginalisées. […] Sur les 46 pays les moins avancés du monde dans le domaine, 26 se trouvent en Afrique », a indiqué le directeur du Bureau de développement de l’UIT, soit plus de la moitié.
K. Bruno





































