Le piratage audiovisuel est un délit que la HACA souhaite éradiquer “sans délai” sur toute l’étendue du territoire national. C’es bien le cas avec le système frauduleux de la télévision payante via la protocole internet TV plus connu sous le nom IPTV, qui est devenu une manne pour les faussaires et leurs revendeurs.
Le concept du système araignée ?
En Côte d’Ivoire, le mot araignée désigne aussi une façon illégale de consommer et d’exploiter des services de radiodiffusion sonore et de télévision. C’est une vielle pratique bien connue qui, malheureusement, continue de tisser sa toile sans sourciller. À cela s’ajoute un autre système frauduleux qui fonctionne via internet, l’Internet Protocol TV ou IPTV, qui est devenu une manne pour les faussaires et leurs clients.
Mettre un terme, sans délai, à ces pratiques du système araignée d’IPTV
Ainsi, la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a, dans un communiqué publié ce 15 octobre 2024, rappelé “l’impérieuse nécessité de mettre un terme, sans délai, à ces pratiques.” Ainsi, l’exercice de ces activités est passible d’une “peine d’emprisonnement de six (6) mois à cinq (5) ans et d’amendes de 5 millions à 50 millions de francs CFA.”
Modes de fonctionnement du système araignée d’IPTV ?
Le système araignée est défini par la HACA comme le partage du signal des programmes ou des chaînes par câble ou par fibre. Le principal opérateur de télévision payante ciblé par cet acte de piratage est le groupe Canal. Dans la pratique, le quidam s’abonne à l’opérateur et utilise un décodeur de distribution pour partager, moyennant de l’argent, le contenu de son abonnement à plusieurs foyers (des centaines parfois).
IPTV, le streaming des fraudeurs
Quant à l’IPTV, il s’agit d’un boîtier qui se connecte à Internet via un câble Ethernet ou en Wi-Fi. Il utilise ensuite des protocoles pour accéder aux flux de médias en ligne. Il est possible de choisir parmi une variété d’options, telles que les bouquets de chaînes, les films à la demande, les séries TV en streaming. Les fraudeurs font le plus souvent le tour des espaces publics (maquis et restaurants) pour proposer ce service de piratage dont l’abonnement annuel coûte environ 40.000 FCFA.
Le 24 novembre 2023, la HACA a publié un communiqué relatif à la prolifération d’un phénomène dénommé “Canal araignée”, pour emprunter les mots de Réné Bourgoin, président de l’instance. En moins d’un an, c’est donc le deuxième avertissement sur ce fléau, qui, nous espérons, sera véritablement poussé jusque dans ces derniers retranchements.
James Kadié