Jean-Noël N’Guessan, architecte logiciel Java, est le fondateur de la Journée du code. Il accompagne le Challenge Open Innovation. Le 20 octobre 2022, à l’Africa Open Innovation Summit (AOIS), il s’est expliqué sur l’apport de sa structure au développement des start-ups ivoiriennes.
Quelle est votre implication au Africa Open Innovation Summit ?
Nous accompagnons les start-ups dans l’innovation. Il est important de viabiliser les problématiques que rencontrent les populations au quotidien par des applications innovantes. Des jeunes ont eu des idées pour développer des solutions informatiques, des applications, des sites internet. Nous les avons accompagnés pendant un mois à l’effet de les aider à transformer leurs idées en solutions utilisables sur les terminaux digitaux.
Quels sont les besoins que les populations ont, en général, auxquels ces jeunes tentent d’apporter des solutions ?
Ce sont, des besoins et problèmes qu’on rencontre tous les jours. Je peux citer, entre autres, les problématiques du transport, trouver un logement facilement, avoir accès à l’eau potable. Des problèmes réels qui donnent des idées aux jeunes afin de développer des applications et solutions innovantes pour sensibiliser et susciter de nouveaux usages chez les citoyens. De là peuvent émerger des entreprises viables.
Quelles sont les solutions et applications innovantes que vous avez encadrées ?
Il y a une application sur le concept du smart city, par exemple, sur tout ce qui est smart city, avec la possibilité d’avoir des poubelles connectées. Cette application envoie des alertes à des sociétés de ramassage d’ordures. Il y a donc un seuil de remplissage des poubelles qui déclenche aussitôt les notifications aux entreprises de ramassage d’ordures. Dans cette même application, il y a un versant parking intelligent. Avec des capteurs, vous pouvez détecter un emplacement libre sur un parking afin de garer votre véhicule dans un espace sécurité.
En termes d’encadrement et d’accompagnement, qu’apportez-vous concrètement à ces start-ups ?
Le premier encadrement que nous faisons, c’est de l’incubation pour leur permettre de mûrir davantage leurs projets. Une chose est d’avoir une idée, mais une autre est d’en faire une entreprise. Et le processus est très long. Il faut maitriser plusieurs aspects, éprouver le modèle économique. Cet accompagnement a pour objet de les aider à bâtir des entreprises solides. Ensuite, nous mettons à leur disposition des équipements physiques, des souscriptions à des éléments importants, notamment dans le cloud, dans l’usage d’outils Open Source.
Alors, vous avez organisé un concours de start-up. De quoi s’agit-il ?
Il y a un mois, 50 équipes se sont lancés dans ce challenge. Et aujourd’hui, 5 équipes ont été retenues à l’issue d’un processus de filtre. Chaque semaine, des challenges leur ont été donnés. Et les plus méritants étaient filtrés. Après ce filtre, nous avons sélectionné 5 équipes de 4 personnes, soit 20 personnes, qui vont passer présenter les solutions innovantes qu’elles ont développées. En gros, ces solutions se déploient dans le smart city, le BTP et d’autres secteurs.
Que gagnent ces équipes, en dehors de l’encadrement, étant entendu que l’un des problèmes majeurs des start-ups, c’est le financement ?
C’est d’abord de créer un réseau autour de ces projets pour leur permettre d’avoir des clients. C’est grâce aux clients qu’ils verront leurs entreprises rouler comme il se doit. Tout ce processus d’incubation va déboucher sur la création d’un réseau qui leur permettra d’entrer sur le marché, et de grandir progressivement avec leurs activités, leur personnel, leur chiffre d’affaires. C’est tout le bonheur qu’on leur souhaite après cette belle aventure passée ensemble.
Entretien réalisé
Par K. Bruno