Karidja Bamba est chargée du volet gouvernement et règlementations chez Visa. Au Next Fintech Forum, à Abidjan, les 16 et 17 novembre 2023, elle partageait l’ambition de Visa de soutenir les fintechs africaines.
Comment le digital impacte-t-il le commerce électronique en Afrique ?
La technologie apporte des solutions faciles à utiliser, et sécurisées pour l’ensemble des partenaires, en termes de moyens d’achat et de paiement. Les commerçants, par exemple, peuvent acheter leurs produits plus facilement, ils utilisent moins de cash, ce qui leur permet de faire leurs transactions en toute sécurité. La technologie permet aussi aux individus d’effectuer des achats plus facilement tant sur le plan national qu’international, ou encore de faire des souscriptions d’abonnement à différents services. En somme, les solutions technologiques facilitent les échanges commerciaux, donnent facilement accès à certains biens et services que les populations réclament au quotidien, ainsi qu’à des solutions à valeur ajoutée telles que les crédits, les assurances, l’épargne.
Comment envisagez vous l’avenir du commerce international en Afrique avec ces nouvelles technologies ?
L’avenir du commerce en Afrique se présente sous de très beaux jours. Vous avez des partenaires tels que VISA qui travaillent au quotidien pour développer des solutions de plus en plus innovantes, abordables afin de relever les challenges de l’inclusion financière avec nos partenaires que sont les institutions financières, les fintechs et les gouvernements. Nous voulons que plus de personnes qui se sentent à l’aise avec nos produits, nous voulons offrir des solutions financières appropriées aux PME, TPE qui comprennent le besoin de transformer l’économie informelle en économie formelle parce qu’il y a des avantages. Pour ces entreprises, la digitalisation permet d’accéder à une clientèle qui va au-delà de la géographie, des frontières.
Quel est le principal défi de l’inclusion financière ?
L’éducation financière. Les populations doivent bénéficier d’une meilleure formation en gestion financière personnelle mais aussi dans les outils qui leur sont mis à disposition afin d’en faire un usage optimal. Il faudrait absolument mettre l’accent sur l’éducation financière. Une fois que les populations sont aguerries, ont une bonne compréhension du monde financier et des différents produits et solutions disponibles, leur participation au commerce panafricain et régional en plein essor sera alors très active, et leur contribution à l’économie encore plus grande.
Propos recueillis
Par Aida Soro