Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un financement de 390 millions de dollars pour la première phase du projet d’accélération de l’économie numérique au Kenya selon un communiqué posté sur le site de la Banque mondiale le 05 avril 2023.
L’objectif est d’étendre l’accès à Internet haut débit, améliorer la qualité et la prestation de l’éducation et de certains services gouvernementaux, et renforcer les compétences pour l’économie numérique régionale.
Stimuler de l’économie numérique au Kenya
Le projet d’accélération de l’économie numérique au Kenya utilisera une approche programmatique en plusieurs phases (MPA) avec deux phases. La première phase se déroulera de 2023 à 2028, en se concentrant sur l’élargissement de l’accès à Internet haut débit, l’amélioration de la qualité et de la prestation de l’éducation. Ici, le gouvernement a déjà sélectionné les services à rendre. Cette phase se concentrera enfin sur le renforcement des compétences pour l’économie numérique régionale.
La deuxième phase, elle, se déroulera de 2026 à 2030. Elle va se concentrer sur la création d’un environnement sécurisé, axé sur les données pour une prestation de services numériques améliorés, et l’innovation pour l’économie numérique régionale.
Le projet mobilisera environ 100 millions de dollars de capitaux financés par le secteur privé pour le développement de l’infrastructure à large bande.
L’élargissement de l’accès aux technologies et aux services numériques
« L’élargissement de l’accès aux technologies et aux services numériques est une voie transversale pour accélérer la croissance économique et la création d’emplois, améliorer la prestation de services et renforcer la résilience », a déclaré Keith Hansen, directeur national de la Banque mondiale pour le Kenya, le Rwanda, la Somalie et l’Ouganda.
« Le projet d’accélération de l’économie numérique au Kenya vise à rendre la croissance du Kenya plus équitable en réduisant les disparités en matière de compétences et de connectivité numériques et en élargissant le marché numérique. »
Faire face à la fracture numérique persistante dans l’accès au haut débit
Bien que le Kenya ait réalisé des progrès impressionnants, il subsiste une fracture numérique persistante dans l’accès au haut débit, aux services publics numériques et aux compétences nécessaires aux particuliers et aux entreprises pour prospérer dans une économie et une société de plus en plus numérisées. Le Kenya a besoin des économies d’échelle et des effets de réseau d’un marché régional plus vaste et plus compétitif pour réaliser sa vision de devenir l’un des principaux centres d’investissement et d’innovations numériques sur le continent africain. De même, les pays en retard de la sous-région bénéficieraient d’un meilleur accès à l’innovation et aux services kenyans.
Augmenter la connectivité du réseau haut débit au dernier kilomètre
« L’initiative augmentera la connectivité du dernier kilomètre en augmentant la couverture du réseau haut débit pour plus de 70 % de la population kényane qui réside dans les zones rurales et mal desservies », a déclaré Tim Kelly, spécialiste principal du développement numérique à la Banque mondiale.
« L’agenda numérique du Kenya, reflété dans l’ambitieux « Plan directeur des TIC », vise à transformer le pays en un hub régional des TIC en augmentant la couverture en fibre optique à 100 000 km et en numérisant 80% des services publics. »
Le projet augmentera l’accès au haut débit grâce à une expansion de la dorsale en fibre optique et de la connectivité du dernier kilomètre vers le gouvernement et les établissements d’enseignement, ainsi que le long des frontières du Kenya, au profit du marché numérique régional.
Améliorer les compétences numériques pour soutenir les services numériques
Le projet renforcera également les compétences numériques pour soutenir l’adoption des services numériques et le développement d’une main-d’œuvre compétitive pour l’économie numérique, et améliorera l’accès aux marchés régionaux et mondiaux grâce à l’harmonisation de la réglementation et des politiques avec les initiatives régionales.
En tant que tel, il vise à renforcer la capacité du Kenya à stimuler l’intégration numérique régionale avec des retombées positives sur d’autres pays. Un accès élargi à la connectivité réduira également la nécessité de se déplacer pour accéder aux informations et aux services, minimisant ainsi l’empreinte carbone et facilitant la prestation de services en cas d’urgence nécessitant des opérations à distance.