L’Afrique avance dans le secteur des TIC. L’augmentation des exportations de services numériques en est la preuve.
En 2023, le continent a généré 9,2 milliards de dollars d’exportations de services TIC, soit une croissance de 5,4 % par rapport à l’année précédente, selon le rapport de septembre 2024 du Trade Law Centre (Tralac). Mais, en dépit de ces progrès, l’Afrique ne représente encore qu’une goutte d’eau dans la mer du marché mondial des services TIC, avec 0,85 % des exportations globales.
Services TIC : 5,4% de croissance du marché africain
L’Afrique du Nord domine cette croissance avec 4,49 milliards de dollars d’exportations, grâce à des pays comme le Maroc qui excelle dans l’externalisation des services d’ingénierie. L’Afrique de l’Est, avec 2,05 milliards de dollars, et l’Afrique australe, avec 1,4 milliard de dollars, suivent dans cette progression tirée par des initiatives locales dans le développement de logiciels et l’externalisation des processus métiers (BPO). Le Ghana, le Nigeria et la Côte d’Ivoire s’imposent dans les services techniques spécialisés, comme pour renforcer la compétitivité ouest-africaine dans les TIC.
Défis à relever
Inutile de se voiler la face, plusieurs obstacles ralentissent la croissance de l’Afrique dans ce secteur. Le manque d’infrastructures numériques, l’absence de compétences adéquates et l’insuffisance de financements sont des défis majeurs. De plus, l’absence d’harmonisation des réglementations à travers les différentes nations africaines complique le commerce transfrontalier des services TIC. Malgré ces obstacles, des initiatives telles que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) et la Zone de libre-échange numérique du COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe) cherchent à promouvoir l’intégration numérique du continent.
Ces programmes sont mis sur pied pour dynamiser le commerce électronique et uniformiser les cadres réglementaires pour stimuler la compétitivité de l’Afrique dans l’économie numérique.
James Kadié