Un rapport du BCG souligne que le marché africain des paiements numériques devrait doubler pour atteindre 19 milliards de dollars d’ici 2029. Si, le secteur des paiements au monde est peut-être en perte de vitesse. Alors, celui de l’Afrique n’en est qu’à ses débuts selon ce nouveau rapport du Boston Consulting Group (BCG).
L’Afrique leader mondial des paiements numériques
Le rapport prévoit que les revenus des paiements du continent vont plus que doubler, passant de 9 milliards de dollars en 2024 à 19 milliards de dollars en 2029. Cette croissance explosive, prévue à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de près de 10 %. Ce qui positionne l’Afrique comme un leader mondial, dépassant largement la faible croissance de 4 % attendue pour le reste du monde.
« L’avenir est (tout sauf) stable » avec les solutions financières numériques et mobiles
La 23e édition du Rapport mondial sur les paiements du BCG , intitulée « L’avenir est (tout sauf) stable », dresse le portrait d’un secteur à la croisée des chemins. Alors que les moteurs de croissance des marchés matures s’essoufflent. L’Afrique accélère, portée par l’adoption rapide de solutions financières numériques et mobiles. Les revenus liés aux transactions en sont le principal catalyseur, le rapport prévoyant une croissance soutenue à deux chiffres en Afrique, laissant des régions comme l’Amérique du Nord (3,4 %) et l’Europe (3,5 %) en retrait.
« Il s’agit d’un tournant pour le secteur », a déclaré Inderpreet Batra, directeur général de BCG et responsable mondial des paiements et de la fintech. « Les leviers de croissance traditionnels perdent de leur force, mais de nouveaux moteurs, comme les systèmes d’agents, la monnaie programmable et l’innovation fintech, apparaissent rapidement. Les acteurs qui s’adaptent à ces changements aujourd’hui seront les leaders de la prochaine décennie. »
Le compte à compte (A2A) est le nouveau roi
Le moteur de cette croissance est en grande partie l’essor fulgurant des paiements de compte à compte (A2A) en temps réel. À l’échelle mondiale, les volumes A2A ont connu une hausse vertigineuse de 40 % rien qu’en 2024, représentant désormais un quart de tous les paiements numériques de détail. Si cette tendance est mondiale, c’est dans les pays du Sud que son impact est le plus profond.
Sur des marchés comme l’Inde et le Brésil, les systèmes A2A comme UPI et Pix gèrent déjà plus de 50 % des transactions. Le rapport suggère que le Moyen-Orient et l’Afrique suivent la même trajectoire, avec un taux d’adoption qui devrait dépasser les 50 % d’ici 2030. La raison est simple : grâce à une forte pénétration du mobile et à des systèmes de cartes traditionnels moins ancrés, ces régions peuvent accéder directement à des solutions de paiement mobiles natives plus performantes.





































