La guerre entre Elon Musk et le Brésil aura été de courte durée. Le patron de X, via ses avocats, a décidé de se mettre en conformité avec les décisions de la justice brésilienne. Le retour de X dans le pays n’est plus qu’une question de jours.
Drapeau blanc en main, Elon Musk vient de se soumettre aux exigences du Brésil relatives à l’autorisation de sa plateforme X. Celle-ci avait été suspendue le 30 août 2024, pour non-respect de la législation en vigueur. Un dossier a été déposé, le vendredi 20 septembre 2024, au tribunal, par les avocats de la firme, qui ont exprimé leur volonté de respecter les ordres de la Cour suprême du Brésil, pour aboutir à la levée de toutes les restrictions dont X fait l’objet.
Suprématie des États sur les géants de la tech
Cela dit, Elon Musk accepte de payer les amendes infligées et se dit prêt à nommer un nouveau représentant de X au Brésil, à en croire les propos des avocats. Mais, après réception du dossier et confirmation des décisions prises par X, les juges ont déclaré ce samedi 21 septembre, n’avoir pas reçu les documents requis pour la complétude du dossier. Ils ont donc donné cinq jours à Elon Musk pour le faire. Le retour de X au Brésil se fera sans doute dans moins d’une semaine. Aussi puissants sont-ils, les géants de la technologie ne peuvent outrepasser les limites fixées par un État. C’est du moins ce que l’on retient de la défaite d’Elon Musk, personnalité très influente du secteur, malgré sa puissance.
La liberté d’expression en péril ?
Rappelons que Musk a traité le juge de la cour suprême, Alexandre de Moraes, de tous les noms d’oiseaux. « La liberté d’expression est le fondement de la démocratie et un pseudo-juge non élu au Brésil la détruit à des fins politiques », a-t-il tweeté après avoir menacé de divulguer des ordonnances de la justice brésilienne. Des propos qui ont mis le feu aux poudres dans cette énième guerre entre les États et les géants de la technologie. Le co-fondateur d’OpenAI pensait prendre le dessus en allant au duel, notamment avec Cloudflare dont il se servait pour contourner les restrictions. Mais la justice brésilienne est restée ferme et le patron de SpaceX s’est finalement aligné sur les décisions initiales.
James Kadié