Jumia, pour les articles et biens de consommation. Jumia Food, Glovo, Dabali Xpress et autres restaurants aux menus africains, occidentaux et fast-food pour la nourriture. Yango et Uber pour le transport urbain.
Les sites de vente en ligne et de transport connecté ont le vent en poupe. Ils ratissent le marché.
E-commerce : relations commerciales déshumanisées
Ils ciblent ceux qui se prélassent chez eux, ceux qui achètent toutes sortes de produits, sans compromettre leur confort, sans bouger de chez eux. Ces derniers commandent en ligne. En un temps record, ils reçoivent leurs colis, leur nourriture, leur marché, leurs courses, au pas de leur porte. Ici, les relations commerciales se déshumanisent. Le pouvoir appartient au porte-monnaie électronique ou au cash.
Les produits désirés échappent au test avant emploi et au plaisir de l’embarras du choix. L’instant d’isolement asservit les internautes, tout le temps les doigts sur le clavier. Il transcende tous les désagréments. Les achats à l’aveugle font ombrage au commerce traditionnel. Celui-ci, en grande difficulté, se met au goût du jour.
Commerce traditionnel : perte de visibilité
Les boutiques et magasins de chaussures, de téléphones, de bijoux, de vêtements, etc., les restaurants, créent, eux aussi, des pages web, principalement sur Facebook. Ils proposent leurs produits, en ligne, à ces nouveaux consommateurs de la classe moyenne ivoirienne vaincus par la paresse. Les images présentées sur les écrans suffisent pour déclencher les actes d’achat.
Le commerce traditionnel est en perte de visibilité. Il perd le signal avec les goûts dérivés et les coûts à la dérive qui prennent continuellement de l’ascension. Sauf que, souvent, les produits en ligne sont de si piètre qualité que les consommateurs en sortent déçus. Il en faut, en revanche, plus pour les détourner de ce nouveau mode de consommation.
Transport connecté : partisan du moindre effort
Quoi qu’il en soit, les partisans du moindre effort ont désormais pignon sur rue. Non seulement, ils achètent tout à partir de leurs smartphones, mais en plus, ils se déplacent dans des véhicules connectés de Yango et Uber. En un clic, un véhicule au confort quelquefois discutable se présente à leur porte. Le prix de la course est connu d’avance.
Fini donc les négociations avec les taxis traditionnels. Fini les longues marches pour atteindre les voies de grande circulation. Fini les attentes interminables au bord de la route, sous le soleil ou la pluie. Le téléphones, les applications, les robots, font le boulot. Le transport traditionnel, lui, est à la dérive. Peu importe. Le processus de transformation digitale du mode de consommation est irréversible. Tant pis pour les canards boiteux !
Par K. Bruno