En 2016, contre toute attente des bookmakers américains, Donald Trump est élu président des Etats-Unis d’Américains. Les médias traditionnels sont surpris. Ils n’acceptent pas la victoire d’un homme qui n’est pas de l’establishment.
Ils n’ont pas vu venir le poids de Twitter dont Donald Trump s’est abondamment servi pour parler directement aux Américains… Véritables armes de campagne, les réseaux sociaux sont la nouvelle grande tribune politique des candidats. En Côte d’Ivoire, la course aux Municipales et aux Régionales est devenue une « course aux abonnés ».
Twitter, Facebook, Instagram, TikTok, puissants outils de campagne
Omniprésents dans la stratégie politique des candidats, les réseaux sociaux changent leur manière de communiquer. Ils sont utilisés comme de précieux outils pour toucher les électeurs dans leur quotidien, dans leur intimité, dans l’espoir de manipuler une opinion en leur faveur. A Yopougon, entre Adama Bictogo, Michel Gbagbo, Dia Houphouët et des indépendants, ou à Cocody, entre Jean-Marc Yacé, Éric Taba et d’autres indépendants, la guerre des réseaux sociaux est ouverte.
Pour diffuser largement leur message sans le filtre des médias traditionnels et pour ainsi convaincre les électeurs, les candidats s’exposent sur Twitter, Facebook, Instagram, TikTok. Des médias qui parlent particulièrement aux jeunes mais qui obligent une certaine analyse objective si l’on veut voter pour des idées et non pas un personnage, trouver le candidat qui répond le plus à nos attentes, au-delà de l’éloquence et de la communication séduisante.
Des candidats qui se la jouent « influenceurs »
Au-delà de cette volonté de toucher la jeunesse, les plateformes digitales permettent aux candidats une communication extrêmement rapide et efficace… Mais ce petit jeu de communication-séduction ne présente-t-il pas le risque de réduire les hommes politiques à des influenceurs, avec toute leur part, intense, de futilité ?
En effet, massivement suivis, avec parfois plus d’un millions d’abonnés, nos influenceurs web se montrent dans toutes les scènes les plus banales du quotidien. Adama Bictogo au marché de Yopougon en train d’acheter de la banane braisée ou manger du Garba, Jean-Marc Yacé en train de balayer les rues de Cocody, etc. Force est de constater un entrain populaire qui les pousse à toujours dévoiler leur vie personnelle et à se rendre toujours plus accessible… Virtuellement !
K. Bruno