La Côte d’Ivoire a fait un état des lieux des avancées en matière de connectivité et d’inclusion numérique au Mobile World Congress (MWC) 2025 de Barcelone organisé par le GSMA. L’ANSUT a profité de cette fenêtre pour mettre sur table les défis qu’il reste à relever pour garantir un accès total aux services numériques.
Il faut noter que la Côte d’Ivoire était représentée par le Ministère de la Transition Numérique et de la Digitalisation et l’Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications (ANSUT).
Une vision d’inclusion numérique portée par l’ANSUT
Dans une note publiée ce 7 mars, l’ANSUT, par la voix de son Directeur Général Gilles Beugré, est revenue sur les temps forts du MWC 2025. Si des actions ont déjà porté leurs fruits notamment l’élargissement de la couverture 4G et la promotion du mobile money. Alors les efforts supplémentaires doivent être faits pour combler la fracture numérique dans le pays.
L’ANSUT a évoqué trois défis majeurs que sont la gestion des zones blanches par l’internet par satellite, l’optimisation des modèles économiques et l’utilisation des FSU (Fonds de service universel) pour couvrir d’autres besoins. Concernant l’internet par satellite, l’ARTCI a lancé l’an dernier une consultation sur la question, qui a recueilli des avis mitigés. Depuis lors, silence radio.
Le Fonds de Service Universel (FSU) pour résorber la fracture numérique
La Côte d’Ivoire, à l’instar d’autres pays africains, mise sur le Fonds de Service Universel (FSU) pour soutenir le déploiement des infrastructures et l’accès à Internet dans les zones reculées. Lors du SUTEL 2024, l’ANSUT avait déjà rappelé l’importance de ce mécanisme pour financer l’extension des réseaux mobiles, un constat réitéré pendant le MWC 2025.
Les discussions tenues à Barcelone ont confirmé que les FSU restent des outils clés pour réduire le déficit de couverture, estimé par la GSMA à 13 % de la population en Afrique subsaharienne, soit 160 millions de personnes. Outre la couverture, la Côte d’Ivoire doit aussi faire face au déficit d’usage, une embûche à l’adoption massive d’Internet en zones couvertes.
5 piliers pour un numérique inclusif en Côte d’Ivoire
Dans sa note, l’ANSUT a rappelé les cinq piliers concrets pour instaurer un numérique inclusif en Côte d’Ivoire. L’agence a déjà enclenché la mise en œuvre de cinq piliers majeurs pour étendre l’accès au numérique, et les actions engagées profitent d’ores et déjà à la population.
-Le premier concerne l’infrastructure, avec le prolongement du réseau national haut débit et l’installation de kiosques numériques dans les zones reculées.
-Le second s’attache aux services numériques, notamment dans l’e-santé, l’e-gouvernement et l’e-agriculture, afin de faciliter le quotidien des citoyens.
-Le troisième pilier s’appuie sur la mise à disposition d’équipements, tels que des salles multimédias et des terminaux mobiles adaptés pour rendre les technologies accessibles au plus grand nombre.
-Le quatrième porte sur la formation, avec des programmes de renforcement des compétences numériques chez les jeunes, les femmes et les communautés défavorisées, ce qui contribue déjà à réduire le déficit d’usage.
–Enfin, le cinquième se concentre sur l’inclusion financière, grâce à la digitalisation des services financiers.
James Kadié





































