Abidjan accueille depuis ce mardi 19 septembre 2023, un atelier sur la normalisation et la standardisation des réseaux télécoms en Afrique. Une lucarne est ouverte sur les technologies du futur.
Réseau quantique, convergences mobiles fixes, solutions orientées…
La Commission d’études 13 de l’Union internationale des télécommunications (UIT) tient, depuis ce mardi 19 septembre 2023, à Abidjan-Côte d’Ivoire, son 9ème atelier régional pour l’Afrique autour du thème : « Normalisation des réseaux futurs et des technologies émergentes de réseau : perspectives pour l’Afrique ».
Cet atelier, qui s’achève le vendredi 22 septembre 2023, est couplé à celui du Groupe régional pour l’Afrique de la Commission d’études 2 de l’Union internationale des télécommunications. Ici, le thème retenu est : « Numérotage pour l’Internet des objets et les communications machine à machine ». Les participants sont appelés à traiter des questions relatives aux convergences mobiles fixes, au réseau quantique (Quantum Network), au cloud computing, au Big Data et à la solution orientée.
Nécessité d’adoption des normes internationales
A l’ouverture des travaux, le directeur général de l’Economie numérique, Georges M’Bra, représentant le ministre ivoirien de la Communication et de l’Economie numérique, a rappelé une évidence :
« Le développement de la société de l’information ne pourra se faire de façon harmonieuse sans la normalisation des réseaux et technologies à l’échelle mondiale ». Par normalisation, il s’entend « les normes internationales permettant l’interconnexion et l’interopérabilité des solutions numériques ».
Ces normes internationales assurent les échanges d’information et de communication entre différents réseaux et services. Elles engendrent des gains d’efficacité et des économies d’échelle contribuant à la réduction des coûts de production et des prix pour les consommateurs. La vie quotidienne de ceux-ci faisant désormais chorus avec le numérique,
« l’adoption des normes a un fort impact tant sur le plan industriel, économique que social avec le développement de réseaux, de services et de technologies de plus en plus innovantes », soutient Georges M’Bra.
Taux de pénétration de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire
Au regard de ces enjeux, la Côte d’Ivoire entreprend, depuis 2012, un ensemble de réformes. Selon la directrice générale de l’ARTCI, Mme Namahoua Touré, il s’agit notamment des lois sur la protection des données à caractère personnel, sur la lutte contre la cybercriminalité, sur les transactions électroniques, sur le code des postes et la loi d’orientation de la société de l’information. Ces réformes, dit-elle, ont créé un environnement plus favorable au développement de l’économie numérique en Côte d’Ivoire.
Les résultats probants sont l’accroissement du taux de pénétration de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire. Il est passé de 78% en 2012 à 162% à fin 2022, soit une croissance moyenne de plus de 8% par an. Les taux de couverture de la population en services de téléphonie voix/SMS (2G et/ou 3G) et en services de transmission de données data (3G et/ou 4G) enregistrent plus de 90% à fin 2022.
K. Bruno