En Côte d’Ivoire, les mobile money sont le moteur de l’inclusion financière dans la mesure où ils participent à l’augmentation du taux de bancarisation qui a atteint 29,5 % en 2022. En marge du Salon de l’épargne, de l’investissement et du patrimoine, qui s’est tenu les 13 et 14 novembre au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, la rédaction de Digital Mag a mené une mini enquête sur les opérateurs mobile money. Notamment sur les préférences des utilisateurs et leurs suggestions pour l’amélioration de l’expérience client.
Wave, Orange Money et Djamo sont les mobiles money les plus utilisés
Quelle est l’application mobile money que vous utilisez principalement ? À cette question précise et concise, sur 20 personnes interrogées, 17 ont souhaité répondre. Huit personnes ont répondu Wave, six disent utiliser Orange Money et les trois autres optent pour Djamo. Concernant les raisons de leurs choix, la simplicité des transactions est l’argument phare des utilisateurs de Wave, la pluralité d’options pour Djamo et la sécurité pour Orange.
Les améliorations souhaitées par les utilisateurs de mobile money
Quelle option souhaiteriez-vous que votre opérateur mobile money intègre dans son application pour une meilleure expérience ? Cinq personnes ont donné leurs suggestions relativement à cette question, comme le témoignent les réponses ci-dessous.
Pour Djédjé Arielle, assistante commerciale, « avec Orange Money, il y a 1% de frais quand tu fais un retrait et un transfert, mais avec Wave c’est uniquement lorsque tu transfères de l’argent. J’aurais préféré que les autres mobiles money fassent comme Wave, 1% uniquement pour les transferts, 0% pour les dépôts et retraits. En plus, Orange money doit intégrer le coffre bloqué comme Wave et Djamo, car on se sent plus proches des mobiles money, que des institutions bancaires traditionnelles quand il s’agit d’épargne.
J’ajoute également que les autres mobile money devraient intégrer les QR codes dans les points de retraits d’argent pour éviter au client de toujours composer les syntaxes (#120# pour orange, ndlr) pour valider les transactions ».
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« Je pense qu’intégrer les produits d’assurance via les mobiles money sera une valeur ajoutée. Je veux pouvoir souscrire à une assurance via mon mobile money, régler mes frais de soins depuis chez moi, sans passer par le tralala habituel » affirme Amani Ouatarra responsable commercial assureur à SUNU Assurance.
« Sur Wave, quand je dois faire un transfert d’argent à une personne, c’est à moi de réfléchir à combien sont estimés les frais. Or chez les autres mobile money, les frais sont directement affichés. Il faut faciliter le calcul des frais, pour mettre les clients à l’aise. Je souhaite aussi que Wave continue de tisser des partenariats avec d’autres banques ». selon Samuel Gofri chef d’équipe banque assurance Sanlam Allianz
Pour Doumbia Hassan, étudiant en informatique, option développement logiciel, « sur Wave, il faut une option qui mentionne directement les frais.
Au niveau de l’UX (l’interface client), Djamo utilise un lexique purement financier avec des termes parfois difficiles à comprendre, ce qui peut rebuter l’utilisateur. Il faut que les termes soient simplifiés pour permettre une meilleure utilisation pour tous ».
Je souhaite pouvoir effectuer des transferts directs entre les différents mobiles money. Ce serait une option idéale pour pallier les problèmes de connexion dans certaines zones. Au niveau de Wave, je salue l’idée du coffre. Mais je souhaiterais pouvoir verrouiller l’accès au coffre, par un mot de passe, lorsque mon application est ouverte. affirme de son coté Doumbia Sita, étudiante en master 1 de droit privé
Enquête réalisée par James Kadié