Quels sont les usages les plus courants du mobile money en Afrique d’après le rapport 2025 de la GSMA ? Paiements, factures, achats… La liste n’est pas exhaustive.
Selon le rapport 2025 de la GSMA sur l’état de l’industrie du mobile money, ce secteur a atteint, en 2024, près de 108 milliards de transactions, pour une valeur totale de plus de 1 680 milliards de dollars. Le volume d’opérations a progressé de 20 % par rapport à 2023. Ce qui confirme une croissance soutenue. L’Afrique reste au cœur de cette dynamique. Le continent concentre une grande partie de ces échanges. Preuve que le mobile money est un outil essentiel du quotidien des Africains bien au-delà des retraits d’espèces.
Les transferts internationaux
Le document de la GSMA révèle que les transferts internationaux via le mobile money ont pris de l’ampleur, avec un volume total de 34 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de 22 % par rapport à 2023.
L’Afrique subsaharienne est au cœur de cette dynamique. Elle concentre plus de 70 % de ces flux. Même si l’Asie du Sud et l’Asie de l’Est affichent les plus fortes croissances, c’est bien le continent africain qui demeure la principale région bénéficiaire de ces transferts.
Les paiements marchands
Les paiements marchands, eux, ont dépassé 100 milliards de dollars en 2024, soit une hausse de 21 % par rapport à 2023. L’Afrique subsaharienne occupe, ici encore, une place centrale. Elle détient, à elle seule, près de 2/3 de ces transactions.
Même si la croissance y est plus modérée (+16 %) que dans d’autres régions comme le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ou l’Asie, l’Afrique est le principal moteur en volume, à en croire les données de la GSMA. Le montant moyen des paiements marchands en ligne a progressé du 1/3 entre septembre 2023 et juin 2024.
Les paiements de factures
Les paiements de factures ont fortement rebondi en 2024, avec une hausse de 16 milliards de dollars après le recul de l’année précédente. L’Afrique subsaharienne possède près de 70 % de ces paiements. Dans des pays comme la Côte d’Ivoire, ces services sont devenus essentiels grâce aux opérateurs et aux fintechs comme Wave et Djamo, qui permettent aux usagers de régler leurs factures sans passer par les longues files d’attente aux guichets.
Ailleurs, sur le continent, d’autres prestataires vont dans le même sens, notamment M-PESA au Kenya. Ratiba de M-PESA Safaricom au Kenya, donne, en effet, à ses utilisateurs la possibilité de programmer des paiements pour les services collectifs, les cotisations d’assurance, le remboursement de prêts et d’autres types de facture.
Les transferts banque-mobile
Autre information capitale fournie par la GSMA sur l’état de l’industrie de l’argent mobile, les transferts entre banques et comptes de mobile money. Ceux-ci ont atteint 127 milliards de dollars, un record, pour les flux banque vers mobile (B2M) et 125 milliards pour les flux mobile vers banque (M2B), en hausse de 17 % par rapport à 2023. L’Afrique subsaharienne reste, encore et toujours, la région où ces opérations sont les plus répandues, soit 58 % du total mondial.
Le rapport souligne aussi que les transferts B2M et M2B progressent désormais plus vite que les dépôts et retraits en espèces. Entre 2020 et 2024, les virements bancaires vers mobile money ont augmenté plus rapidement que les rechargements cash.
D’un autre côté, les transferts du mobile money vers banque ont dépassé la croissance des retraits. Au départ, le mobile money servait surtout d’alternative pour les personnes exclues du système bancaire. Aujourd’hui, il s’intègre pleinement et vient compléter les services financiers classiques.






































