Plus de 27 500 petites et moyennes entreprises (PME) ivoiriennes ont subi 2,8 millions de cyberattaques au cours de l’année 2022. L’information émane d’une étude réalisée par la société de cybersécurité Kapersky, rendue publique le jeudi 9 mars, lors du K-next 2023 à Abidjan.
Une situation qui pourrait constituer une menace pour la souveraineté économique et stratégique des Etats, selon Kapersky. Alors que le taux de pénétration d’internet en Afrique est en hausse depuis une dizaine d’années, l’évolution des compétences en matière de cybersécurité est à la traine.
Plus de 27500 PME ont subi 2,8 millions de cyberattaques
Ce nombre d’attaques représente une hausse de plus de 39% par rapport aux attaques de l’année précédente (2021). Selon l’entreprise, bien que la majorité des PME ivoiriennes estiment que les questions de cybersécurité sont importantes, très peu mènent des actions concrètes en vue de se protéger contre les menaces.
Noémie Minster, responsable communication chez Kapersky Afrique de l’ouest révèle que « 81% des entreprises n’ont jamais donné ou reçu de formation en cybersécurité, 66% des répondants estiment que la cybersécurité n’est jamais abordée lors des comités de direction et 24% gèrent la question de cybersécurité seuls, sans faire appel à des professionnels externes ».
Rencontre entre les entreprises de cybersécurité et leurs clients et partenaires
En Côte d’Ivoire, seuls 50% des risques cyber sont résolus, d’après les données de la Plateforme de lutte contre la cybercriminalité en Côte d’Ivoire. Pour Kapersky, « il est urgent de faire de ce défi, un pilier du développement de la nouvelle économie numérique ivoirienne ». C’est dans ce cadre que s’inscrit le K-next. L’évènement a permis aux responsables de l’entreprise de cybersécurité de rencontrer leurs clients et partenaires, et partager avec eux les dernières nouveautés du secteur et recueillir leurs besoins.
« Cela permet de pouvoir sensibiliser davantage les clients, mais aussi les prospects sur la nécessité de mettre en place des outils du système de cybersécurité, et d’assurer la veille, dans le sens où nous partageons des statistiques sur l’état de la cybercriminalité », a expliqué Moussa Koita, ingénieur avant-vente de Kapersky.
Des solutions pour assurer le minimum de sécurité
Selon le responsable, Kapersky peut apporter des solutions spécifiques aux PME leur permettant d’acquérir la protection nécessaire pour les smartphones, les ordinateurs portables et les serveurs qu’ils ont en local. « Nous avons des solutions que nous pouvons déployer purement en local sans avoir besoin d’un service cloud pour assurer le minimum de sécurité, et nous avons aussi la méthodologie qui permet d’assurer la sécurité d’un site de façon autonome. Nous pouvons aussi sécuriser des machines qui ne sont pas censées avoir une connectivité internet », a-t-il fait savoir, assurant que les défis liés aux réalités africaines, tels que la mauvaise qualité d’Internet ou les coupures d’électricité, ne constituent pas un frein.
Agence Ecofin