La Commission européenne a lancé une enquête sur la manière dont Snapchat, YouTube, l’App Store d’Apple et Google Play protègent les mineurs en ligne. Objectif, exiger des preuves détaillées de leurs systèmes de sécurité en vertu de la loi sur les services numériques ( DSA ) du bloc selon l’agence Reuters.
Pourquoi l’UE enquête sur Snapchat, YouTube, Apple et Google pour non-respect des règles ?
Parce que Bruxelles exhorte ces plateformes, classées comme très grandes plateformes en ligne (TGE) en raison de leur portée de plus de 45 millions d’utilisateurs dans l’UE, à prouver qu’elles prennent des mesures concrètes pour protéger les enfants des contenus illicites et préjudiciables. Cela inclut l’exposition aux drogues, aux produits de vapotage et aux contenus faisant la promotion des troubles alimentaires.
La demande de l’UE porte sur les outils de vérification de l’âge des entreprises et sur les mesures internes visant à restreindre les contenus préjudiciables à la sécurité des enfants. Les responsables souhaitent également des explications sur la manière dont leurs algorithmes gèrent les systèmes de recommandation potentiellement addictifs et sur la manière dont les boutiques d’applications gèrent l’accès aux jeux d’argent, aux contenus sexuels et aux applications dites « nudifiantes ».
« Aujourd’hui, aux côtés des autorités nationales des États membres, nous évaluons si les mesures prises jusqu’à présent par les plateformes protègent effectivement les enfants », a déclaré la responsable européenne de la technologie, Henna Virkkunen.Offres technologiques grand public
Responsabiliser davantage les géants du numérique
Cette affaire s’inscrit dans le cadre d’une procédure d’application de la DSA, la législation numérique européenne visant à responsabiliser davantage les géants du numérique quant aux contenus diffusés sur leurs plateformes. La Commission a émis des demandes d’informations officielles (RFI), une mesure qui pourrait donner lieu à des enquêtes approfondies et à des amendes pouvant atteindre 6 % du chiffre d’affaires mondial si les violations sont confirmées.
Au-delà de l’application de la loi, l’UE étudie des changements de politique, notamment la mise en place d’un « âge numérique de la majorité » à l’échelle du bloc qui pourrait restreindre l’accès des mineurs à certains services en ligne, une idée inspirée de l’interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans en Australie.
L’enquête de l’UE sur la sécurité des enfants fait suite à ses lignes directrices sur la protection de l’enfance publiées en juillet 2025, qui ont défini des attentes plus claires en matière de conformité avec la DSA.





































