Ce mercredi 28 mai 2025, Deloitte Côte d’Ivoire a organisé la 12ème édition de son événement annuel TMT Prédictions. Il s’agissait de présenter les grandes lignes de l’étude Deloitte TMT 2025. Celle-ci a porté sur les usages et la consommation dans les secteurs des technologies, médias et télécommunications en Afrique. Parmi les grandes tendances de ce rapport, la faible adoption de l’intelligence artificielle générative par les femmes.
Faible adoption de l’IA générative par les femmes
Le rapport Deloitte TMT 2025 (Technologie, médias et télécoms), présenté ce mercredi 28 mai 2025, met en avant les tendances qui transforment les secteurs du divertissement, des médias, du sport et des télécoms.
L’intelligence artificielle générative y joue un rôle clé. L’étude révèle un écart notable entre les hommes et les femmes dans l’adoption de cette technologie. En effet, 41 % des femmes perçoivent un gain de productivité grâce à l’IA, contre 61 % chez les hommes.
Les femmes sont aussi moins nombreuses à faire confiance aux fournisseurs pour corriger leurs données : 18 % de femmes contre 31 % d’hommes. Ce manque de confiance dans cette technologie émergente influence le niveau d’adoption de l’IA par les femmes qui reste faible. L’étude indique, en effet, que seuls 29 % des utilisateurs d’outils d’IA générative comme ChatGPT ou Midjourney sont des femmes. Et pour 77 % d’entre elles, la sécurité des données reste le principal frein à l’utilisation de ces solutions d’intelligence artificielle générative.
Comment réduire la fracture numérique hommes/femmes ?
Pour tirer profit des opportunités de l’IA, le rapport Deloitte TMT 2025 recommande d’abord de combler l’écart numérique entre les femmes et les hommes. A ce jour, 31 % des femmes africaines utilisent internet, contre 43 % d’hommes, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT).
Pour réduire cet écart, le rapport Deloitte suggère l’orientation des jeunes filles vers les filières scientifiques via des initiatives telles qu’African Women in Tech and AI, porté par l’UNESCO.
Ce projet accompagne 150 femmes de différentes régions d’Afrique, à travers des formations en IA, en science des données, en gestion de projet, en coding et en entrepreneuriat tech. En Côte d’Ivoire mais aussi au Bénin et au Burkina Faso, des programmes comme She is the Code ont vu le jour. Ils permettent aux femmes de sortir de l’analphabétisme numérique en leur donnant des connaissances pratiques en technologie.