Pour développer l’intelligence artificielle, il faut 4 éléments : génie, vision, infrastructures et investissements. La Côte d’Ivoire aurait ces 4 atouts. Sali Ouattara, directrice générale adjointe de Sah Analytics s’explique.
Ce n’est pas courant d’entendre ce discours optimiste. « La Côte d’Ivoire est bien partie en termes de développement de la technologie de l’intelligence artificielle », est convaincue Sali Ouattara, directrice générale adjointe de Sah Analytics International, l’entreprise qui organise le 1er Salon international de l’intelligence artificielle, de la défense et de l’espace (SIADE), les 20 et 21 février 2025, au Parc des expositions d’Abidjan.
Pour elle, « en tout cas, Sah Analytics y a pris sa place, d’où ce salon qui va offrir une plateforme d’échanges aux experts et mettre en lumière le pays.
L’IA est accessible à toute entreprise et à tout individu
Pour être précise, Sali Ouattara estime que la Côte d’Ivoire, n’est pas en retard dans le secteur de l’intelligence artificielle. Bien au contraire. Elle a les moyens de bâtir son développement sur cette technologie. Mais comment dans un contexte où tout semble fichu ? « On a les moyens. On entend dire partout que l’IA coûte cher, on n’y a pas accès, etc. Toutefois, avec les dernières innovations, l’IA est accessible à toute entreprise et à tout individu. Il suffit d’une volonté commune des acteurs et des Etats pour nous l’approprier. Je pense que nous ne sommes pas en retard », dit-elle.
Son optimisme va plus loin. Elle affirme que les 3 autres principales cases à cocher pour le développement de l’IA le sont déjà. Il s’entend le génie, la vision et les infrastructures. « Le génie, on l’a », tranche-t-elle. La Côte d’Ivoire compte, en effet, des experts formés localement et à l’international, susceptibles de porter le développement de ces outils. Ensuite, des jeunes étudiants très compétents qui ne demandent qu’à être formés. D’ailleurs, Sah Analytics est en partenariat avec des écoles TIC locales de renom comme ESTAIC, ENSEA et INP-HB pour former des experts de demain.
Télécoms et accès à internet, la Côte d’Ivoire a des atouts
Quant à la vision, nécessaire à l’appropriation de l’IA, celle de l’Etat de Côte d’Ivoire et des acteurs du secteur pour définir la stratégie à adopter afin d’être incontournable dans l’écosystème IA, elle ne manque pas, au dire de Sali Ouattara. Qu’en est-il des infrastructures télécoms, internet et énergétiques, dont les outils et solutions technologiques ont besoin pour se développer ? Ici aussi, la Côte d’Ivoire en est bien lotie, si l’on en croit la directrice générale adjointe de Sah Analytics. Pour preuve, précise-t-elle, beaucoup d’investissements ont été faits pour faciliter la tâche aux entreprises.
« Le secteur public investit, le secteur privé investit. A Sah Analytics, nous avons un data center, un cloud privé, qui nous permet d’héberger nos données qu’on utilise pour nos projets, ici en Côte d’Ivoire. On investit aussi dans l’espace pour avoir accès à l’imagerie satellitaire et adresser les problématiques de sécurité, d’agriculture, de santé, de mobilité etc. » La suite est découvrir et à comprendre les 20 et 21 février au SIADE !
K. Bruno