Ce 28 novembre 2024, le Sofitel Abidjan a accueilli le SUTEL 2024 (Service universel des télécoms – Afrique), un atelier organisé par l’Agence nationale du service universel des télécommunications-TIC (ANSUT). La question de la fracture numérique en Afrique était au cœur des discussions.
Les défis du service universel
Le SUTEL, les 28 et 29 novembre 2024, rassemble 9 pays africains sur les 17 attendus. Des experts du numérique discutent des solutions d’amélioration de la connectivité sur le continent. La Côte d’Ivoire a partagé ses avancées et ses stratégies pour rendre la connectivité plus accessible. Les initiatives du pays comprennent la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire dynamique, la promotion de l’inclusion numérique et le soutien à l’innovation technologique.
L’impact de ces mesures s’évalue avec l’élargissement de la couverture des réseaux mobiles 4G à 91%, la promotion du mobile money comme pilier de l’inclusion financière et une augmentation notable du taux de pénétration d’internet dans le pays. Mais, encore faut-il relever des défis. Par exemple, la modernisation et le déploiement d’infrastructures, la réduction des écarts d’accès entre les zones urbaines et rurales, ainsi que les enjeux liés à la cybersécurité. Parmi plusieurs solutions pour relever ces défis, un Fonds de services universels (FSU).
Un fonds de services universels pour pour réduire la fracture numérique
Le FSU, issu d’un financement partiel ou total des fournisseurs de services de télécommunications, est essentiel pour réduire la fracture numérique. Il pourrait être un outil efficace pour soutenir le déploiement d’infrastructures à large bande et ainsi répondre au déficit de connectivité, en particulier dans les zones rurales. À ce jour, à en croire Narcisse Ekissi, représentant du ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, 51 des 54 pays africains ont mis en place un tel mécanisme de financements directs pour étendre les réseaux de télécommunications et améliorer l’accès à internet.
De son côté, Gilles Thierry Beugré, directeur de l’ANSUT, a souligné l’importance de ces échanges : « C’est une rencontre d’échanges pour partager les expériences et mettre en place une stratégie pour que les usagers soient connectés. » Dans cette dynamique, le Programme national de connectivité rurale, piloté par le ministre Kalil Konaté, ambitionne de couvrir environ 500 localités à court terme, toute chose qui contribuera à renforcer l’inclusion numérique dans le pays.
James Kadié