Le géant chinois des télécoms Huawei a annoncé, ce lundi 28 mars 2022, un bénéfice record en 2021, bien qu’il ait été durement touché par les sanctions américaines. La société de télécommunications chinoise a été prise dans le collimateur de l’impasse commerciale et technologique entre les États-Unis et la Chine.
L’administration de l’ancien président Donald Trump ayant décidé de la paralyser Huawei pour des raisons de cyber-sécurité et d’espionnage. Dans ce contexte, la directrice financière Meng Wanzhou, également fille du PDG et fondateur Ren Zhengfei, a, au cours d’une conférence de presse, à Shenzhen, publié les résultats annuels de la société pour la première fois depuis sa détention au Canada, en 2018, sur un mandat américain.
Huawei a réalisé un bénéfice net de 113,7 milliards de yuans
Selon elle, Huawei a réalisé un bénéfice net de 113,7 milliards de yuans (17,8 milliards de dollars) l’année dernière, soit une augmentation de 76% sur un an. Toutefois, ses revenus ont chuté d’environ 29% à cause des sanctions américaines visant à bloquer l’accès aux technologies et fournitures clés. « Malgré une baisse des revenus en 2021, notre capacité à réaliser des bénéfices et à générer des flux de trésorerie augmente, et nous sommes davantage capables de faire face à l’incertitude », a-t-elle déclaré dans un communiqué, lundi.
La société attribue sa rentabilité à « des portefeuilles de produits améliorés et à des opérations internes plus efficaces », avec une augmentation de la marge bénéficiaire nette, même en excluant les gains de la vente de sa marque de téléphones économiques Honor.
Huawei, fournisseur d’équipements de réseau de télécommunications et de marques de smartphones, est en difficulté depuis que Trump a lancé en 2018 une campagne pour contenir l’expansion de l’entreprise. Les ventes de smartphones ont stagné après que les États-Unis ont coupé Huawei d’éléments clés et lui ont interdit d’utiliser les services Android de Google.
L’année dernière, Huawei a enregistré 243 milliards de yuans de ventes aux particuliers, soit près de 50% de moins qu’en 2020.