Le gouvernement sénégalais a récemment suspendu l’accès à l’Internet mobile à partir de 22 heures dans le but de limiter la propagation de messages haineux sur les réseaux sociaux. Cette décision, rappelant les suspensions précédentes, suscite des inquiétudes quant aux droits fondamentaux à la communication et à l’information dans un contexte de troubles politiques.
La limitation des messages haineux
Cette mesure, qui intervient après les suspensions similaires lors de l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko en juin et juillet 2023, a pour objectif de limiter la diffusion de messages haineux et subversifs sur les réseaux sociaux. Toutefois, cette décision impacte négativement les 18,59 millions d’internautes mobiles du pays, plongeant le pays dans un climat de frustration et de défiance envers les autorités.
L’accès à l’Internet est devenu essentiel dans notre vie quotidienne, tant pour la communication que pour l’accès à l’information. Cette coupure de la connectivité mobile prive les citoyens sénégalais d’un outil essentiel, les laissant dans l’incertitude et alimentant leur méfiance envers les autorités. Il est compréhensible que les gens se sentent ainsi, d’autant plus que cette suspension intervient après l’annonce du report indéfini de l’élection présidentielle, ce qui a généré un climat de tension et de manifestations à travers le pays.
Une mesure controversée qui soulève des questions sur les droits fondamentaux
Cette suspension de l’accès à l’Internet mobile soulève des questions cruciales quant aux droits fondamentaux à la communication et à l’information. Alors que le pays cherche à maintenir la stabilité politique, il est important de trouver un équilibre entre la lutte contre les discours haineux et subversifs et le respect des droits des citoyens à s’exprimer et à accéder à l’information.
Il est essentiel de trouver des solutions qui permettent de protéger les droits fondamentaux des citoyens tout en luttant contre les abus en ligne. Une approche équilibrée et inclusive est nécessaire pour préserver la liberté d’expression et promouvoir un environnement en ligne respectueux et sécurisé.
Aida Soro