En novembre 2022, le Projet Industrie 4.0 pour favoriser l’emploi des jeunes en Tunisie et en Côte d’Ivoire est lancé à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Ce projet ouvre la voie à l’exploration d’une nouvelle méthode de travail des entreprises par l’utilisation massive des technologies émergentes : nouveau capteur, nouveau logiciel analytique ou encore une nouvelle machine-outil. C’est la 4ème révolution industrielle soutenue par la numérisation (systèmes cyber-physiques, Internet des Objets, Big data, Cloud). Le cabinet de consultants Boston Consulting Group énonce 9 piliers de l’industrie 4.0 susceptibles d’améliorer le rendement d’une usine.
Les 9 piliers de l’Industrie 4.0
Big Data et Intelligence Artificielle
Ce que l’on appelle l’Internet du Comportement (Internet of Behaviour ou IoB) consiste à capturer, compiler et analyser une grande quantité de données issues de sources différentes pour seconder les processus de prise de décisions. À travers le croisement de données historiques et actuelles, des logiciels basés sur des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique peuvent détecter des modèles de comportement qui nous aideront, par exemple, à anticiper sur d’éventuels pics de demandes, ou à l’inverse, à discerner une possible détérioration de la consommation et pouvoir ainsi prendre des mesures de correction.
Robots autonomes
La nouvelle génération de robots aura un coût inférieur et offrira une plus grande capacité par rapport à ceux utilisés actuellement. Ils pourront interagir entre eux et avec les personnes, en apprenant de ces interactions.
Simulations
L’usage de systèmes de simulation s’étendra à tous les process de production pour traiter des données compilées en temps réel dans des modèles virtuels, afin de tester et optimiser des machines, des produits et des processus, et pouvoir ainsi anticiper sur des problèmes avant qu’ils ne surviennent. Il existe par exemple déjà sur les machines-outils des logiciels de pointe qui permettent de comparer des modèles de simulation 3D de l’usinage provenant du contrôle numérique avec des dossiers générés sur CAD/CAM.
Intégration des systèmes d’information
L’intégration de données et systèmes tout le long de la chaîne de valeur garantit à tous les départements et toutes les fonctions de l’entreprise d’interagir dans un système unique. Grâce à cette intégration, il est beaucoup plus simple d’extraire des conclusions, puisque la société n’est plus envisagée comme des blocs isolés mais comme ce qu’elle est réellement : un tout complexe, à son tour réparti en multiples sous-systèmes.
Internet des Objets (IoT)
Il s’agit de l’ensemble des technologies et capteurs qui permettront que les objets de l’usine, les dispositifs comme les produits finis, communiquent entre eux et interagissent avec les humains à travers le réseau. De cette façon, l’analyse des données et la prise de décisions sont décentralisées, autorisant des réponses en temps réel.
Cybersécurité
Le développement des connectivités entre les dispositifs entraîne une nécessité accrue de protéger les systèmes de production de l’usine et le réseau informatique d’éventuelles menaces, à travers des programmes de cybersécurité. S’il est vrai que cette problématique reste souvent négligée, il est pourtant important de la prendre en compte dès le début, sans attendre que se produise un incident, qui peut être grave.
Le Cloud
De nombreuses entreprises utilisent déjà des applications basées sur le nuage, mais dans l’Industrie 4.0, les échanges de données concernant l’usine seront plus importants et, par conséquent, les applications du contrôle et de la gestion de la production devront également être disponibles. Car c’est sur le Cloud que s’implémentent les nouveaux facilitateurs technologiques.
Fabrication additive
L’impression 3D est actuellement utilisée pour la création de prototypes ou bien pour la production de composants spécifiques, mais dans l’Industrie 4.0, ces technologies de fabrication additive seront plus largement utilisées, pour fabriquer des lots de produits hautement personnalisés. Cette technologie ouvre des géométries impensables auparavant, aplanissant le chemin pour que les usagers améliorent et perfectionnent leurs pièces. De plus, la fabrication additive ne dépose le matériau que là où il est nécessaire, ainsi les pièces imprimées en 3D sont plus légères. Par ailleurs, la poudre restante, peut être réutilisée. Il s’agit sans nul doute d’une vision plus économique et durable vis-à-vis des processus classiques, comme le fraisage, où jusqu’à 80 % du matériau est perdu.
Réalité augmentée
Il s’agit de systèmes qui, à travers des dispositifs portables de vision (par exemple des lentilles de projection sur la rétine), d’écoute (écouteurs) ou de manipulation (gants), ajoutent des informations multimédia à la réalité perçue par les personnes. Ces technologies seront utilisées pour fournir des informations en temps réel, afin d’améliorer les process et la prise de décisions. À partir de pièces de métal capturées par des caméras placées sur la machine de découpe, elle permet à l’usager de mener à bien des tâches d’un simple geste de glissement, ce qui permet d’exploiter plus facilement et au maximum le matériau et d’améliorer les temps et les coûts.
K. Bruno