C’est un truisme de dire que le numérique, dans sa globalité, a construit de toutes pièces les métiers du VTC, de la livraison, du mobile money et de la vente en ligne. Il est alors judicieux de connaître les technologies qui permettent à ces nouveaux secteurs d’activité de fonctionner convenablement.
L’intelligence artificielle
D’une omniprésence discrète, l’intelligence artificielle transforme l’expérience VTC. C’est dans ce secteur qu’elle est la plus utilisée parmi ce lot de quatre. Pour faciliter le travail des conducteurs, les plateformes de VTC s’appuient sur des algorithmes pour attribuer les courses, en fonction du trafic, de la disponibilité des chauffeurs et des itinéraires secondaires.
L’IA calcule et ajuste les tarifs selon la météo, l’offre et la demande. Il suffit qu’il commence à pleuvoir dans une zone pour que les prix s’envolent pour motiver plus de chauffeurs à sortir. Elle gère aussi les promotions, fidélise les bons profils et signale les moins bien notés. Chaque note que vous laissez sur un chauffeur alimente un système d’IA qui s’en sert ensuite pour le classer et déterminer ses futures opportunités.
La géolocalisation IP et le GPS
L’IP et le GPS, ces deux technologies, quoique différentes, se complètent et sont le point focal des métiers de la livraison et du VTC. La géolocalisation IP détermine l’emplacement à partir d’’une adresse IP (téléphone, ordinateur), tandis que les services de localisation GPS utilisent un réseau de satellites pour fournir des informations de localisation. Les entreprises de VTC, pour suivre un trajet en temps réel, utilisent la géolocalisation grâce à des outils comme Google Maps et OpenstreetMap. Aussi, c’est à travers le GPS que les meilleurs itinéraires sont déterminés pour, par exemple, éviter les bouchons aux heures de pointes. La répartition efficace des chauffeurs dans une zone est rendue possible par la technologie du GPS itou.
Pour les livreurs, les applications susmentionnées permettent de trouver des adresses, par moments imprécises, de calculer les distances et estimer les tarifs, voire de partager leurs positions en direct avec les clients, et vice-versa. Lorsque le client envoie « Voici ma position », le livreur clique et suit la navigation via Google Maps. Simple.
Les réseaux sociaux
Impossible de parler des métiers du numérique sans évoquer les réseaux sociaux. Ce sont les vitrines modernes, surtout pour la vente en ligne. Facebook y règne en maître. Grâce à ses groupes et pages, les vendeurs font la promotion de leurs articles, gèrent les commandes via Messenger et concluent les ventes dans la même interface, parfois relayés par WhatsApp pour finaliser. Mais la scène s’est déplacée peu à peu.
TikTok, avec ses vidéos courtes, ludiques et sans sponsor obligatoire, devient le terrain de chasse préféré des vendeurs. Tapotez, tapotez ! Comme dirait l’autre. Pour les livreurs, WhatsApp est le centre de leur organisation. Elle permet, en fait, de centraliser les commandes, de suivre les livraisons et d’envoyer des preuves de dépôt à leurs collaborateurs.
Le code USSD
L’USSD (Unstructured Supplementary Service Data) est un vétéran technologique qui refuse de prendre sa retraite. Grâce à lui, les transactions Mobile Money se font sans connexion internet. C’est rapide, compatible avec les téléphones les plus basiques, et surtout, accessible à tous. Le célèbre #144# d’Orange Money, c’est lui. Mais ce système a ses limites. Les délais sont parfois courts, les erreurs fréquentes et les rejets frustrants. Transaction interrompue égale transaction perdue, il faut recommencer. Pour pallier ces failles, une alternative est apparue.
Le code QR
Un petit carré avec plusieurs points à l’intérieur qui donnent l’allure d’une image pixélisée. C’est le code QR, un code-barres 2D lisible par un smartphone ou un terminal. Il peut contenir des données comme une URL, un numéro de téléphone, une action de paiement ou des informations produit. Dans le Mobile Money, le code QR doit sa vulgarisation à Wave, ceci pour éviter les bémols du code USSD. Avec le code QR, en une seconde, tu scannes, tu paies. Les livreurs et les VTC l’ont adopté comme principal moyen de paiement. Il a un talon d’Achille cependant. Il ne fonctionne pas sans internet.
Le cloud
Derrière toutes ces technologies, il faut un cœur qui bat. Ce cœur, c’est le cloud. Hébergement des applications, stockage sécurisé des données, traitement en temps réel, il est la base sur laquelle reposent tous les services numériques que nous utilisons. C’est lui qui stocke les trajets, les paiements, les profils utilisateurs, et qui permet aux algorithmes d’IA de tourner en continu. Il absorbe les pics de trafic, évite les pannes, et garantit la disponibilité constante des services. Sans lui, aucune application de VTC, de livraison ou de mobile money ne fonctionnerait. En Côte d’Ivoire, des entreprises comme ST Digital hébergent des plateformes entières. Yango, par exemple, s’appuie sur ce géant du cloud pour rester opérationnel 24h/24.
Derrière chaque course en VTC, chaque colis livré, chaque paiement mobile, chaque vente conclue sur les réseaux, un ensemble d’outils se met en marche. La technologie, décidément, simplifie la vie de tous. Mieux, elle crée des emplois.