Le gouvernement allemand a annoncé ce 11 juillet avoir conclu un accord avec les principales sociétés de télécommunications du pays pour qu’elles cessent d’utiliser les composants critiques Huawei et ZTE dans leur infrastructure mobile 5G d’ici 5 ans. Une mesure prise par un pays européen pour interdire aux entreprises chinoises d’accéder aux infrastructures de télécommunications critiques selon plusieurs média Européen dont Euronews. Pourquoi ?
Pourquoi l’Allemagne va retirer Huawei et ZTE dans son infrastructure mobile 5G
La raison est d’ordre sécuritaire selon les explication de Nancy Faeser, la ministre de l’Intérieur, lors d’une conférence de presse à Berlin
« Nous protégeons le système nerveux central de l’économie allemande et nous protégeons la communication des citoyens, des entreprises et de l’État », a déclaré Nancy Faeser, la ministre de l’Intérieur.
L’accord avec les opérateurs télécoms Deutsche Telekom, Vodafone et Telefonica se déroule en deux étapes. Tout d’abord, les composants critiques fabriqués en Chine seront supprimés des éléments centraux des réseaux 5G du pays d’ici fin 2026. Ensuite, les composants fabriqués par les fabricants chinois seront progressivement retirés des antennes, des lignes de transmission et des tours d’ici fin 2029.
Huawei et ZTE n’ont pas répondu aux demandes de commentaires
L’Allemagne, qui représente environ un quart des clients de téléphonie mobile de l’Union européenne, est très dépendante du marché d’exportation chinois et a longtemps hésité à prendre une mesure aussi drastique à l’encontre des entreprises chinoises. Elle a préféré certifier les composants sur la base d’un contrôle de sécurité au cas par cas.
Des pays européens ont déjà interdit l’utilisation des composants Huawei et ZTE
D’autres pays européens comme la Grande-Bretagne, le Danemark, la Suède, la Lettonie, l’Estonie et la Lituanie ont déjà interdit l’utilisation des composants Huawei et ZTE. Les États-Unis limitent l’utilisation des équipements Huawei depuis au moins 2019.
En présentant l’accord, Mme Faeser a rappelé qu’il s’agissait d’une négociation avec des opérateurs télécoms allemands. Ces derniers soutenaient depuis longtemps qu’un remplacement trop rapide des composants Huawei et ZTE serait compliqué et coûteux.